Jean-François Kahn, journaliste et essayiste emblématique, est décédé à l’âge de 86 ans, a confirmé son entourage ce jeudi 23 janvier. Fils du philosophe Jean Kahn, il laisse derrière lui un héritage journalistique unique, marqué par la création de deux publications phares : L’Événement du Jeudi en 1984 et Marianne en 1997.
Une carrière au service de l’information
Jean-François Kahn s’est distingué par son approche incisive et son engagement pour un journalisme indépendant. Surnommé « JFK » par ses pairs, il a dirigé Marianne jusqu’en 2007, tout en continuant à collaborer ponctuellement avec le magazine. Sa passion pour l’écriture l’a conduit à signer des tribunes sous plusieurs pseudonymes, une pratique qui témoigne de sa dévotion à son métier.
Un engagement sans faille
En juin 2024, il s’était opposé publiquement à la vente de Marianne au milliardaire Pierre-Edouard Stérin, dénonçant un risque pour l’indépendance éditoriale du journal. Cet épisode illustre son attachement à des valeurs humanistes et laïques, qui ont marqué toute sa carrière.
Une influence politique assumée
Jean-François Kahn ne s’est jamais contenté de rester spectateur. Soutenant François Bayrou lors des présidentielles de 2007 et 2012, il incarnait ce qu’il appelait le « centrisme révolutionnaire ». Élu brièvement au Parlement européen en 2009, il a préféré démissionner pour se consacrer à sa véritable passion : le débat et l’écriture.
Une perte pour la presse française
Sa disparition marque la fin d’une époque pour le journalisme français. Jean-François Kahn laisse derrière lui un héritage fait de combats pour une information libre et accessible.