Mobilisation annoncée à Toulon contre un déménagement contesté
Le 24 juin 2025, les agents de la DDTM et de la DDFIP du Var ont décidé de manifester dans les rues de Toulon. En quelques jours, la colère s’est cristallisée autour d’un projet de relocalisation de leurs services vers la cité administrative des Lices, qu’ils jugent inadapté et précipité.
Depuis plusieurs mois, les agents dénonçaient un manque de concertation sur ce projet, pourtant censé améliorer leur quotidien.
Une réforme imposée, sans dialogue préalable
La rénovation des cités administratives s’inscrit dans la stratégie de transition énergétique du gouvernement. L’État affirme vouloir réduire les coûts et améliorer le confort des usagers et des fonctionnaires.
Mais sur le terrain, les agents de la DDTM et de la DDFIP estiment ne pas avoir été écoutés.
Selon eux, le nouveau plan cité ne répond à aucun critère annoncé. Ni gain de confort, ni optimisation de l’espace, ni meilleure accessibilité. Au contraire, ils redoutent une détérioration de leurs conditions de travail.
Conditions de travail dégradées, exigences ignorées
Réunis en assemblée générale, les fonctionnaires de Vert Coteau et des Lices ont exprimé leur refus catégorique de s’installer dans les nouveaux locaux.
Deux revendications prioritaires émergent :
- Des bureaux à taille humaine pour éviter la promiscuité
- Un stationnement gratuit à proximité du site
Ils rappellent qu’un budget a bien été alloué pour traiter les ouvertures vétustes et les sols amiantés, mais que cela ne répond pas aux problèmes majeurs.
L’intersyndicale en première ligne
Portée par la CGT, FO et d’autres syndicats, la mobilisation entend faire pression avant le transfert prévu.
Les représentants syndicaux Françoise Martinez, Yoël Albert, Hélène Virgil et Sophie Degeilh appellent à un sursaut citoyen pour préserver ce qu’ils appellent « un service public digne ».
Une délégation reçue à la préfecture
Le jour de la manifestation, à 12h30, une délégation interministérielle sera reçue par le préfet du Var. Objectif : exposer les revendications et empêcher un passage en force.
Le cortège partira à 11h30 depuis les sites actuels, en direction de la préfecture. L’intersyndicale insiste sur l’importance du soutien des élus et de la population.
Une lutte locale aux enjeux nationaux
Derrière cette opposition, les agents dénoncent une logique de réformes en cascade qui affaiblit l’administration. Le manque de concertation, les réorganisations successives et l’austérité budgétaire sont devenus leur quotidien.
Pour beaucoup, ce déménagement cristallise un malaise plus profond : celui de fonctionnaires attachés à leur mission, mais de plus en plus marginalisés dans les décisions.
Une résistance symbolique pour l’avenir du service public
« Nous ne sommes pas contre l’évolution, mais contre la régression », résume un agent mobilisé.
Face à une restructuration sans vision partagée, ils espèrent que leur mobilisation réveillera les consciences sur l’avenir du service public en France.