La réélection de Donald Trump et la consolidation du pouvoir de Vladimir Poutine marquent un tournant géopolitique majeur.
En janvier 2025, Donald Trump est réélu à la présidence américaine, tandis que Vladimir Poutine renforce son emprise sur la Russie. Ce double événement redéfinit les équilibres mondiaux, révélant des similitudes frappantes dans leurs approches autoritaires et nationalistes. Leur collaboration inédite sur le dossier ukrainien illustre cette convergence d’intérêts.
Donald Trump : Un second mandat sous le signe du projet conservateur radical
Le 20 janvier 2025, Donald Trump prête serment pour un second mandat. Son discours d’investiture annonce des mesures chocs, notamment un décret sur l’état d’urgence frontalier avec le Mexique et le retrait définitif de l’Accord de Paris sur le climat. Ces initiatives s’inscrivent dans le « Projet 2025 », un plan conservateur radical élaboré par la Heritage Foundation.
Une investiture marquée par des promesses disruptives
Le discours de Trump se concentre sur la restauration de la « grandeur américaine ». Il annonce des mesures radicales, comme le blocage des entrées illégales à la frontière mexicaine et le renvoi systématique de « millions de criminels étrangers ». Ces actions s’inscrivent dans le « Projet 2025 », un plan en 293 mesures dont 34 % ont déjà été implémentées.
Les réformes structurelles : Entre centralisation du pouvoir et purge administrative
Trump lance une restructuration agressive de la fonction publique fédérale. Plus de 15 000 fonctionnaires sont limogés ou incités à démissionner. Le département d’État et le ministère de la Justice subissent des remaniements profonds, avec l’installation de loyalistes à des postes clés. Cette verticalisation du pouvoir s’accompagne d’une guerre culturelle multiforme, notamment l’éradication des politiques DEI (Diversité, Équité, Inclusion) et l’imposition du sexe biologique comme critère légal unique.
Contre-pouvoirs et résistances institutionnelles
L’activisme judiciaire constitue le principal frein à l’agenda trumpiste. À ce jour, 74 recours ont été déposés contre des décisions exécutives, dont 22 États fédérés s’opposant à la réforme du droit du sol. Ces batailles juridiques révèlent les tensions constitutionnelles liées à l’extension des prérogatives présidentielles.
Vladimir Poutine : L’art de la longévité politique dans un contexte de crise
L’analyse rétrospective du pouvoir poutinien met en lumière cinq crises structurantes ayant forgé sa méthode de gouvernance. Le naufrage du Koursk en 2000, la prise d’otages de Beslan en 2004, la révolte électorale de 2011-2012, l’annexion de la Crimée en 2014 et la rébellion Wagner en 2023 ont consolidé son pouvoir.
Les piliers historiques d’un règne sans partage
Ces crises ont permis à Poutine de renforcer son contrôle sur l’information et de justifier une doctrine sécuritaire brutale. La répression des manifestations anti-fraudes en 2011-2012 marque le virage autoritaire définitif, avec l’instauration de lois restrictives sur les ONG et les médias. L’annexion de la Crimée en 2014 relance sa popularité interne au prix d’une rupture durable avec l’Occident.
La nouvelle donne diplomatique : Les dividendes géopolitiques du retour de Trump
L’élection de Trump crée une fenêtre stratégique inédite pour Moscou. Le sommet prévu en Arabie saoudite en mars 2025 symbolise la réhabilitation internationale de Poutine. Cette normalisation s’articule autour de la levée progressive des sanctions occidentales, la reconnaissance implicite des annexions territoriales en Ukraine et la coordination énergétique sur les marchés gaziers pour contrer l’hégémonie chinoise.
Le verrouillage institutionnel : Vers un pouvoir à vie
La réforme constitutionnelle de 2020 permet théoriquement à Poutine de rester au Kremlin jusqu’en 2036. Cette longévité s’appuie sur un système électoral verrouillé, le contrôle absolu des médias et la militarisation de la société via des organisations para-patriotiques comme le mouvement Iunarmiia.
Convergences et synergies : L’émergence d’un axe illibéral
Trump et Poutine partagent une vision transactionnelle des relations internationales. La doctrine Trump « America First » poussée à l’extrême impose des tarifs douaniers de 25 % sur les importations chinoises et européennes. Poutine, quant à lui, pivote vers l’Asie via l’Union économique eurasiatique tout en préservant les liens gaziers avec l’Europe. Leur collaboration sur le dossier ukrainien aboutit à un accord de paix imposé en février 2025.
Nationalisme économique et réalignement géo-économique
Les deux leaders partagent une vision transactionnelle des relations internationales. La doctrine Trump « America First » impose des tarifs douaniers de 25 % sur les importations chinoises et européennes. Poutine pivote vers l’Asie via l’Union économique eurasiatique tout en préservant les liens gaziers avec l’Europe. Leur collaboration sur le dossier ukrainien aboutit à un accord de paix imposé en février 2025.
Autoritarisme technologique et contrôle social
Les méthodes de gouvernance de Trump et Poutine présentent des parallèles troublants. Ils utilisent la technologie pour renforcer le contrôle social et réprimer les dissidences. Cette convergence d’intérêts redéfinit les équilibres mondiaux et pose des défis majeurs pour les démocraties libérales.
Conclusion
La réélection de Donald Trump et la consolidation du pouvoir de Vladimir Poutine en 2025 marquent un tournant géopolitique majeur. Leur collaboration inédite redéfinit les équilibres mondiaux et pose des défis majeurs pour les démocraties libérales. Cette dynamique croisée révèle des similitudes frappantes dans leurs approches autoritaires et nationalistes, illustrant une convergence d’intérêts qui pourrait redessiner la carte géopolitique mondiale.
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