Les lecteurs matinaux ont eu une mauvaise surprise ce mercredi 23 avril : aucun exemplaire papier des journaux Nice-Matin, Var-Matin ou Monaco-Matin n’était disponible dans les kiosques. En cause, une grève déclenchée la veille par les salariés des imprimeries du groupe Nice-Matin et de La Provence, à l’appel de la Filpac CGT.
Ce mouvement social fait suite à une décision stratégique contestée : l’abandon d’un projet d’imprimerie commune dans le Var, envisagé comme moderne et partagé entre les deux groupes. À la place, la direction a opté pour une solution moins ambitieuse : transférer l’impression sur le site de Vitrolles, à la Société marseillaise de presse. Un choix qui inquiète les syndicats.
Selon la Filpac CGT, cette nouvelle implantation n’est qu’un pis-aller. Le projet ne répond ni aux engagements initiaux ni aux besoins d’avenir. Les salariés dénoncent un “retrofit a minima” plutôt qu’un équipement “à la pointe de la technologie”, et craignent une stratégie de réduction des coûts à court terme, synonyme de stagnation voire de recul industriel.
Le syndicat réclame une rencontre directe avec Rodolphe Saadé, unique actionnaire via CMA Média. Il exige des garanties claires sur l’avenir des sites et des postes. En attendant, la grève prive les lecteurs de leur journal papier.
La version numérique reste consultable en ligne via les plateformes habituelles. Cette journée sans presse papier soulève une fois de plus la fragilité du modèle économique des journaux régionaux, confrontés à des choix industriels lourds de conséquences.
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