Attentat à Pahalgam : Pourquoi les touristes ont-ils été pris pour cibles ?


MAJ: Le Front de la Résistance (TRF), une organisation clandestine présumée affiliée au groupe terroriste Lashkar-e-Taiba (LeT) basé au Pakistan, aurait revendiqué la responsabilité de l’attaque. Les responsables du renseignement soupçonnent que les terroristes auraient infiltré la région de Kishtwar à Jammu avant de se rendre à Baisaran via Kokernag, dans le sud du Cachemire.

Un carnage en pleine zone touristique

Pahalgam, Cachemire – Une attaque d’une rare violence a frappé la paisible vallée de Baisaran, surnommée « la petite Suisse » indienne. Ce dimanche, au moins 27 personnes sont présumées mortes, dont deux ressortissants étrangers, et 12 blessés sont à déplorer. Des hommes armés, vêtus d’uniformes militaires, ont ouvert le feu sur un groupe de touristes, semant la panique dans ce site prisé pour ses paysages alpins.

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Une attaque déguisée et préméditée

Les premiers témoignages recueillis indiquent que deux à trois individus en uniforme de l’armée ont pénétré la zone vers la mi-journée. Armés de fusils automatiques, ils ont tiré sans sommation sur la foule, composée principalement de vacanciers venus profiter des chevaux, des stands de nourriture et de la vue spectaculaire. Baisaran, à six kilomètres de Pahalgam, est réputée pour son calme et son attrait touristique. Cette attaque remet en cause la sécurité dans cette région déjà marquée par une instabilité chronique.

Une riposte politique immédiate

Alerté, le ministre de l’Intérieur indien, Amit Shah, s’est envolé d’urgence pour Srinagar, capitale estivale du Jammu-et-Cachemire. Cette visite survient peu après un échange direct avec le Premier ministre Narendra Modi, actuellement en déplacement à Djeddah, qui a exigé une intervention rapide. Le Lieutenant-Gouverneur Manoj Sinha a accompagné Shah lors de son déplacement.

Des antécédents violents dans la région

Ce drame rappelle d’autres épisodes sanglants survenus au cours des deux dernières décennies. En 2000, une attaque contre le camp de base d’Amarnath à Pahalgam avait fait plus de 30 morts et 60 blessés. L’année suivante, 13 pèlerins avaient été tués à Sheshnag, et en 2002, 11 autres personnes avaient perdu la vie dans une attaque similaire dans la même région.

Un signal fort adressé aux civils

Pour Omar Abdullah, ancien chef de l’exécutif local, « cette attaque est bien plus grave que toutes celles enregistrées ces dernières années ». Elle cible délibérément des civils, dans une zone touristique internationale. En frappant un lieu perçu comme sûr, les assaillants cherchent à fragiliser le tourisme, un des piliers économiques du Cachemire.

Un climat de peur dans la vallée

La population locale, déjà habituée aux tensions politiques, vit désormais dans une peur accrue. Les témoins décrivent une scène de chaos, où des familles tentaient de fuir à pied ou à cheval. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Srinagar, mais plusieurs sont encore entre la vie et la mort.

Des motivations encore floues

Si aucun groupe n’a encore revendiqué l’attaque, la méthode utilisée – le camouflage en soldats et le choix d’une cible touristique – évoque la stratégie de groupes terroristes actifs dans la région. L’objectif semble être de déstabiliser la perception de sécurité et de saper les efforts du gouvernement indien pour promouvoir le tourisme au Cachemire.

Une sécurité touristique à revoir

Cette attaque pose un nouveau défi aux autorités indiennes. Faut-il renforcer les contrôles dans les zones touristiques ? La présence militaire est-elle suffisante ? Les touristes seront-ils prêts à revenir ? Autant de questions qui restent, pour l’heure, sans réponse. Source

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