Un sondage OpinionWay pour Sidaction révèle une inquiétante méconnaissance du VIH chez les jeunes. Trente-et-un ans après la première collecte de dons, les idées reçues persistent et s’accentuent chez les moins de 25 ans. Les résultats, qualifiés d’« alarmants », montrent une forte progression des idées reçues et une méconnaissance des moyens de contraception.
Le sondage, réalisé pour la 31e édition du Sidaction, met en lumière des lacunes graves. 76 % des jeunes sondés s’estiment bien informés sur le VIH, mais les chiffres révèlent une réalité différente. 42 % pensent que le VIH se transmet par un baiser, 36 % par un siège de WC, et 31 % en buvant dans le verre d’une personne séropositive. Ces chiffres sont en hausse par rapport à 2023.
Les jeunes sont également mal informés sur les moyens de prévention. 40 % croient à l’existence d’un vaccin contre le VIH, et 39 % pensent qu’on peut en guérir. 78 % estiment qu’une personne séropositive sous traitement peut transmettre le virus lors d’un rapport non protégé. Cette désinformation entraîne une baisse de l’utilisation du préservatif : 33 % des jeunes n’en utilisent pas systématiquement avec un partenaire non régulier.
Florence Thune, directrice générale de Sidaction, s’inquiète de ce recul des connaissances. « Avec toutes ces fausses croyances, les jeunes sont exposés à une plus grande prise de risque au début de leur vie sexuelle », déclare-t-elle. Le dépistage reste insuffisant : seuls 36 % des jeunes sexuellement actifs ont fait un test dans l’année.
Les préjugés persistent également. 24 % des jeunes pensent que le VIH ne circule qu’en Afrique, et 20 % qu’il ne concerne que les homosexuels et les toxicomanes. Un sondé sur cinq croit pouvoir détecter le VIH par simple observation. Seuls 38 % des sondés envisageraient une relation avec une personne séropositive.
Face à ces constats, Sidaction appelle à intensifier la prévention et le dépistage. Le programme Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) doit être déployé dès la rentrée prochaine. L’urgence est réelle pour mieux informer les jeunes et lutter contre les discriminations. Source
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