L’aéroport londonien de Heathrow a annoncé vendredi après-midi la reprise progressive de certains vols en soirée. Une panne d’électricité avait causé la fermeture totale de l’aéroport toute la journée, perturbant le trafic aérien mondial. Un porte-parole a indiqué que les premiers vols de vendredi seraient des vols de rapatriement pour les passagers déroutés vers d’autres aéroports européens. British Airways a également annoncé le décollage de huit vols long-courriers à partir de 19 h, à destination de Singapour et de l’Afrique du Sud notamment.
La panne d’électricité a été provoquée par un incendie dans le poste de transformation électrique de Hayes, dans la banlieue ouest de Londres. L’incendie, maîtrisé vendredi matin, a entraîné la fermeture de l’un des aéroports les plus fréquentés du monde. Quelque 1350 avions devaient atterrir ou décoller vendredi, avec une capacité de 290 000 passagers. Cette fermeture a causé des perturbations en chaîne dans le trafic aérien mondial, avec de nombreux vols supprimés ou reroutés.
L’unité antiterroriste de la police londonienne mène l’enquête sur l’incident. Elle n’a pas constaté de signe d’acte intentionnel à ce stade. Andreia Vieira, une Portugaise de 50 ans, avait prévu des vacances à Hong Kong avec son mari. Elle essaie maintenant de trouver un vol pour lundi prochain, tout étant complet avant. Muhammad Khalil, 28 ans, cherchait désespérément un vol depuis un autre aéroport londonien pour retrouver sa femme au Pakistan. Jake Johnston, impatient de retourner à Los Angeles, a également dû gérer stress et frustration.
En début d’après-midi vendredi, l’opérateur du réseau électrique National Grid a annoncé une solution provisoire pour rétablir l’alimentation des zones de l’aéroport connectées à l’infrastructure endommagée. L’opérateur de l’aéroport, Heathrow Airport Holdings, avait signalé une coupure d’électricité significative et annoncé la fermeture de l’aéroport jusqu’à 23 h 59 le 21 mars. Le groupe prévoit de sérieuses perturbations du trafic dans les prochains jours.
Le ministre de l’Énergie, Ed Miliband, a souligné la vulnérabilité de Heathrow. Le premier ministre Keir Starmer a également posé des questions sur les mesures à prendre pour éviter de nouvelles perturbations. Willie Walsh, directeur général de l’IATA, a dénoncé un manquement clair d’organisation de la part de l’aéroport. Philip Butterworth-Hayes, consultant dans l’aviation, estime que le coût de la fermeture de Heathrow pour l’aéroport et les compagnies aériennes sera supérieur à 50 millions de livres.
L’aéroport de Gatwick, au sud de Londres, a accepté des vols reroutés, créant d’autres difficultés pour les passagers en correspondance. Construit en 1946, Heathrow est le plus important des cinq aéroports desservant la capitale britannique. Il a obtenu en janvier le feu vert pour la construction d’une troisième piste d’ici 2035.
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