Au début de l’Occupation en 1940, Jean Gabin refuse de collaborer et part aux États-Unis. Il s’installe à Hollywood où il tourne quelques films, mais se morfond loin de la France.
En 1943, Gabin décide de s’engager dans les Forces françaises combattantes. Il intègre les Forces françaises libres sous son vrai nom, Jean Moncorgé. Il devient d’abord second maître dans la marine, puis rejoint le 2e escadron du Régiment blindé de fusiliers marins, rattaché à la 2e Division blindée du général Leclerc.
En avril 1945, Gabin participe aux combats pour la libération de la poche de Royan, l’un des derniers bastions allemands en France. Il est alors chef du char « Souffleur II » et est surnommé « le plus vieux chef de char de la France Libre ».
Après la libération de Royan, son régiment poursuit jusqu’à Berchtesgaden pour les derniers combats de la guerre. Gabin est démobilisé en juillet 1945 à l’âge de 41 ans.
Par la suite, l’acteur resta très discret sur son engagement militaire, refusant même de défiler sur les Champs-Élysées à la Libération. Cette expérience l’a profondément marqué, au point qu’il n’accepta plus jamais de jouer le rôle d’un militaire à l’écran après la guerre.
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