Gaza : Libération croisant otages israéliens et détenus palestiniens
Israël a relâché 90 prisonniers palestiniens après la libération de trois otages israéliens par le Hamas, marquant une étape significative dans le cessez-le-feu fragile entre les deux parties. Cet accord, entré en vigueur ce lundi à 4 heures, a déjé connu des retards et des tensions, notamment en raison de frappes israéliennes précédant l’arrêt des hostilités.
Les trois otages libérés sont Emily Damari, Doron Steinbrecher et Romi Gonen, capturées lors des attaques du 7 octobre 2023. Elles ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge à Gaza avant de rejoindre Israël. En échange, des détenus palestiniens, qualifiés de « terroristes » par Israël, ont été libérés dans les territoires occupés. La scène à Beitunia, près de Ramallah, a été marquée par des célébrations massives, les familles des prisonniers accueillant les bus sous des drapeaux palestiniens.
Pendant ce temps, à Gaza, des milliers de Palestiniens déplacés ont entrepris de retourner chez eux, souvent pour découvrir des ruines. Maria Gad El Haq, une résidente de Rafah, a exprimé son désespoir face à l’ampleur des destructions. Ce retour au milieu des décombres reflète les conséquences humaines d’une guerre qui a déplacé des millions de personnes.
Le cessez-le-feu, négocié par le Qatar, les États-Unis et l’Égypte, prévoit également une augmentation de l’aide humanitaire. Les premiers camions de l’ONU sont arrivés dès l’arrêt des combats. Toutefois, des frappes israéliennes avant l’entrée en vigueur de l’accord ont causé la mort de huit Palestiniens, soulignant la fragilité de cette trêve.
Selon les termes de l’accord, Israël devrait libérer jusqu’à 1900 prisonniers palestiniens en échange de 33 otages israéliens. La prochaine étape de libération est prévue pour samedi. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a cependant averti que l’armée pourrait reprendre ses opérations si nécessaire. Source
Trump peut-il vraiment mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures ?
Donald Trump, bientôt investi comme 47e président des États-Unis, fait face à une promesse de campagne audacieuse : mettre fin à la guerre en Ukraine en seulement 24 heures. Une déclaration frappante qui, à l’approche de sa prise de fonction, se confronte à la complexité du terrain diplomatique.
Selon des informations du New York Times, Trump envisagerait de proposer un armistice inspiré de celui signé en 1953 pour la guerre de Corée. Cet accord, bien que marquant la fin des hostilités armées, n’avait pas officiellement conclu la guerre, laissant les deux Corées dans un état de conflit « technique ».
Une solution imparfaite pour un conflit complexe
Le plan envisagé par l’administration Trump permettrait à la Russie de conserver une partie des territoires ukrainiens occupés, soit environ 20 % du pays. Cette approche, bien qu’elle puisse stopper temporairement les combats, suscite des inquiétudes. Les responsables américains redoutent que la Russie utilise cette pause pour se réarmer et relancer les hostilités à moyen terme.
Pour l’Ukraine, l’adhésion à l’OTAN reste une priorité stratégique afin de garantir sa sécurité face aux ambitions russes. Le New York Times rapporte également que des forces européennes de maintien de la paix pourraient être déployées, avec une participation probable de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.
Des enjeux internationaux majeurs
Le rôle des États-Unis dans le soutien militaire et stratégique à l’Ukraine sera également redéfini sous l’administration Trump. Pendant ce temps, Vladimir Poutine pourrait chercher à obtenir des concessions significatives, notamment un retrait partiel des troupes américaines d’Europe. Source
Syrie : L’Armée nationale syrienne et les Kurdes, une alliance impossible ?
L’Armée nationale syrienne (ANS), soutenue par la Turquie, poursuit son offensive contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), principalement composées de Kurdes. À Manbij, ville ravagée par des années de guerre, la tension est à son comble.
Des pick-up transformés en véhicules de combat sillonnent les rues poussiéreuses. Les soldats, recouverts de poussière grise, portent des rubans rouges au bras, symbole d’allégeance. À l’ombre de silos éventrés, devenus un quartier général, Abou Abdou, un chef militaire, donne ses dernières consignes. L’ANS, composée de factions arabes hétérogènes, regroupe entre 50 000 et 100 000 combattants. Leur identité se limite à des patchs collés sur leurs uniformes.
Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre, ces factions ont lancé une opération militaire baptisée « Aube de la liberté ». Leur objectif : contrôler la rive est de l’Euphrate. En moins de 24 heures, Manbij, bastion kurde des FDS, est tombée sous leur contrôle.
Cependant, des divisions internes fragilisent cette coalition. Certaines factions refusent encore de rejoindre une armée nationale unifiée tant que le projet d’autonomie kurde subsiste. La question reste ouverte : les hommes d’Al-Joulani, figure montante en Syrie, et les factions de l’ANS peuvent-ils unir leurs forces contre les Kurdes ? Une telle alliance pourrait entraîner des répercussions internationales, notamment sur les sanctions américaines. Source
Guerre et famine au Soudan : les enfants en première ligne des violences
Alors que le Soudan est ravagé par une guerre civile depuis près de deux ans, le pays fait face à une crise humanitaire sans précédent. La famine qui s’y est installée aggrave une situation déjà critique. Selon l’UNICEF, des milliers d’enfants sont victimes de meurtres, de mutilations et d’autres violations graves des droits humains.
Entre juin et décembre 2024, plus de 600 incidents impliquant des enfants ont été rapportés. Parmi eux, 80 % concernent des meurtres et des mutilations, principalement dans les États du Darfour, du Kordofan et de Khartoum. Edouard Beigbeder, Directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a exprimé son indignation face à ces violences lors d’une visite dans le pays.
Rien qu’en janvier 2025, des bombardements à Omdurman ont causé la mort d’au moins 120 personnes, dont des enfants. Une semaine auparavant, 23 enfants ont été tués et 9 blessés dans l’État de Khartoum. Ces tragédies illustrent l’ampleur des souffrances endurées par les plus jeunes.
En parallèle, la famine menace 770 000 enfants de moins de cinq ans en 2025. Le Soudan est actuellement le seul pays au monde frappé officiellement par ce fléau, présent dans plusieurs régions, notamment au Darfour. Les épidémies aggravent encore la situation, rendant les efforts humanitaires essentiels mais difficiles.
Malgré ces obstacles, l’UNICEF a réussi à fournir une aide vitale à des millions de personnes. L’agence appelle cependant à un accès humanitaire sans entrave et exhorte les parties au conflit à mettre fin aux hostilités. Source
La Chine arme-t-elle les Houthis pour sécuriser ses routes maritimes ?
Les rebelles houthis du Yémen, en lutte contre la coalition menée par l’Arabie saoudite, auraient intensifié leur recours à des armes de fabrication chinoise. Une enquête révèle une collaboration secrète entre les Houthis et Pékin, impliquant des échanges d’armes sophistiquées contre une immunité pour les navires chinois transitant en mer Rouge.
Des sources américaines, relayées par i24NEWS, pointent un réseau complexe d’approvisionnement en armement. Ce système permettrait aux Houthis d’obtenir des composants avancés, notamment pour leurs missiles balistiques et de croisière. Depuis septembre, Washington aurait transmis à Pékin des listes d’entreprises chinoises soupçonnées d’alimenter ce réseau.
Des responsables houthis auraient multiplié les voyages en Chine en 2024, probablement pour négocier directement avec des officiels chinois. Ces échanges pourraient alimenter la production de centaines de missiles capables de frapper les États du Golfe, exacerbant les tensions régionales.
Face à l’inaction chinoise, les États-Unis envisageraient de s’allier avec Israël pour couper les circuits financiers soutenant ce commerce. L’objectif est de freiner l’expansion des Houthis, qui menacent la stabilité de l’une des routes maritimes les plus stratégiques du monde.
La Chine, déjà sous pression internationale pour sa répression des Ouïghours, pourrait se retrouver dans une posture délicate. En effet, Pékin redoute également un retour des combattants ouïghours depuis la Syrie, un autre théâtre de conflit où ses intérêts stratégiques sont en jeu.
Ces révélations soulèvent de nombreuses questions sur les priorités stratégiques de la Chine et leur impact sur la sécurité internationale. Source