👉 Sous-marins AUKUS : Trump sabote-t-il la défense australienne ?


Révélations, retards, tensions : le projet AUKUS face à l’épreuve Trump

Les enjeux géopolitiques et les ambitions nucléaires de l’Australie s’embourbent. Entre révélations explosives de Donald Trump, retards industriels américains et pressions budgétaires, le pacte AUKUS peine à garder le cap. L’alliance stratégique signée en 2021 entre Canberra, Washington et Londres pourrait vaciller.


Une alliance qui dérange : genèse d’un revirement diplomatique

En septembre 2021, l’Australie tourne le dos à un contrat historique avec la France. Objectif : abandonner 12 sous-marins à propulsion classique pour se tourner vers le nucléaire avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Un virage stratégique qui déclenche la colère de Paris, écarté brutalement d’un contrat estimé à 56 milliards d’euros.

L’accord AUKUS devait sécuriser l’Australie face aux ambitions chinoises dans le Pacifique. Mais quatre ans plus tard, aucun sous-marin n’a été livré, les échéances glissent, et la confiance s’érode.


Trump lâche une bombe diplomatique

Avril 2021. Ă€ Mar-a-Lago, Donald Trump aurait partagĂ© des donnĂ©es classifiĂ©es sur les sous-marins nuclĂ©aires amĂ©ricains avec Anthony Pratt, milliardaire australien. Le contenu est explosif : nombre de tĂŞtes nuclĂ©aires, portĂ©e d’approche furtive… Ces rĂ©vĂ©lations, selon le New York Times et ABC News, menacent la sĂ©curitĂ© de toute la flotte amĂ©ricaine.

Mais le scandale ne s’arrĂŞte pas lĂ . Pratt aurait ensuite diffusĂ© ces informations Ă  plus de 45 personnes, dont d’anciens Premiers ministres australiens. Un dĂ©rapage incontrĂ´lĂ©, potentiellement criminel, qui fragilise l’accord AUKUS.


Une enquĂŞte judiciaire Ă  haut risque

Le FBI a interrogé Anthony Pratt à deux reprises. Donald Trump, quant à lui, est sous le coup d’un procès prévu en mai 2024 pour mauvaise gestion de documents classifiés. Ce dossier pourrait bien empoisonner encore davantage les relations diplomatiques entre les signataires d’AUKUS.


Retards et doutes : les promesses non tenues de Washington

L’accord prévoyait une présence navale américaine dès 2027 en Australie-Occidentale. Puis la vente de trois sous-marins de classe Virginia en 2032, avant la co-construction d’un nouveau modèle AUKUS en 2040. Problème : aucun de ces jalons n’a été atteint. Canberra s’impatiente, tandis que les Américains peinent à augmenter leur cadence de production.

Le ministre australien de la Défense, Richard Marles, a confirmé une contribution de 2 milliards de dollars aux chantiers navals américains. Un geste fort, mais insuffisant pour lever les doutes.

Un projet sous pression économique

Washington réclame plus de financements. Canberra s’inquiète du coût réel de l’opération, estimée à plusieurs centaines de milliards de dollars. Sur fond de tensions commerciales liées aux droits de douane américains, les critiques se multiplient.

Les Australiens dénoncent un partenariat déséquilibré. Certains élus locaux appellent déjà à réviser, voire abandonner l’accord. À l’approche des élections du 3 mai 2025, l’incertitude politique s’installe.


Des interrogations stratégiques persistantes

Les États-Unis veulent s’assurer que ces sous-marins seront utilisĂ©s en cohĂ©rence avec leur stratĂ©gie indo-pacifique. Mais l’Australie, prudente face Ă  la Chine, Ă©vite de prĂ©ciser l’emploi futur de cette force sous-marine.

Pour Washington, cette ambiguïté affaiblit l’effet dissuasif recherché. Pour Canberra, elle préserve une diplomatie équilibrée. Le flou persiste, et fragilise la coopération.

Capacité industrielle américaine : un talon d’Achille ?

Produire des sous-marins nucléaires à un rythme soutenu reste un défi majeur. Les États-Unis peinent déjà à répondre à leurs propres besoins militaires. Intégrer l’Australie dans leur chaîne logistique complique encore la donne.

Le risque ? Que Canberra ne reçoive pas ses trois sous-marins Virginia en 2032. Et qu’aucune alternative ne soit prête avant 2040. Un vide stratégique de plus de dix ans.

Le projet AUKUS devait renforcer la souveraineté australienne. Il pourrait au contraire la fragiliser. Les tensions diplomatiques, les révélations de Trump, les retards américains et l’instabilité politique australienne dessinent un avenir incertain.

La promesse d’une flotte nucléaire opérationnelle en 2040 paraît de plus en plus lointaine. Sans réajustement rapide, l’Australie risque de rester dépendante… ou de se retrouver seule face aux défis géopolitiques croissants dans l’Indo-Pacifique. Source 1 Source 2


Et vous, pensez-vous que l’alliance AUKUS peut encore tenir ses promesses ?

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