Un gendarme visé à Aix : commando, réseau et violence ciblée


Le 10 mai dernier, un gendarme de 26 ans a été grièvement blessé par balles devant le domicile de sa famille à Aix-en-Provence. L’attaque s’est déroulée en pleine nuit, alors qu’il était hors service. Plusieurs coups de feu ont été tirés à hauteur des jambes et du bassin, selon un mode opératoire connu sous le nom de « jambisation ». Le jeune militaire, affecté à la Garde républicaine à Dugny, a survécu mais souffre désormais d’un lourd handicap.

Une opération préparée, des suspects bien identifiés

Depuis plusieurs semaines, les enquêteurs suivaient une piste locale. Le 14 juin, quatre jeunes ont été interpellés par la brigade criminelle de Marseille. Tous étaient déjà connus pour des affaires de stupéfiants. L’un est majeur, deux sont mineurs, la quatrième, également mineure, a été placée sous contrôle judiciaire. Les autres ont été incarcérés.

Une revendication choquante, un mobile flou

Les suspects ont affirmé appartenir à la DZ Mafia, un réseau marseillais de narcotrafiquants. Leur mission initiale, selon leurs dires, aurait été de s’en prendre à une cible précise. En son absence, ils auraient agi au hasard, sur ordre. Aucun élément ne confirme à ce jour l’offre de 20.000 euros évoquée dans certains milieux. En revanche, les enquêteurs pointent le recours croissant à la violence « ubérisée », sous-traitée via les réseaux sociaux.

Une enquête confiée à la JIRS de Marseille

Le parquet a saisi la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS). Les qualifications retenues sont lourdes : tentative d’homicide volontaire avec préméditation en bande organisée et association de malfaiteurs. Ce dossier sensible s’inscrit dans un contexte national de tensions accrues autour des forces de l’ordre.

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