đź”´ Ukraine : Les drones russes utilisent-ils des armes chimiques interdites ?


Une guerre invisible : les agents chimiques s’invitent sur le front ukrainien

Des drones kamikazes modifiĂ©s, des grenades chimiques lancĂ©es du ciel, des muqueuses brĂ»lĂ©es Ă  vif… En ce printemps 2025, la guerre en Ukraine connaĂ®t un tournant inquiĂ©tant. Les autoritĂ©s ukrainiennes accusent la Russie d’avoir intensifiĂ© l’usage d’armes chimiques, notamment via des drones, une tactique qui pourrait bien violer de façon systĂ©matique les conventions internationales.

Des armes chimiques larguées par drones : une nouvelle phase du conflit ?

Depuis plusieurs mois, des signalements concordants remontent du terrain : des drones russes de type Shahed, modifiés, seraient utilisés pour disperser du gaz CS, un agent lacrymogène puissant. À première vue non létal, ce gaz devient illégal lorsqu’il est déployé en contexte militaire.

Les forces ukrainiennes ont récupéré plusieurs carcasses de drones abattus contenant des capsules suspectes. Les analyses confirment qu’il s’agit bien de substances chimiques prohibées. L’usage du gaz CS, conçu à l’origine pour le contrôle des émeutes, est désormais dénoncé comme arme de guerre.

Shahed, grenades RG-Vo : des outils transformés en armes interdites

Mais les Shahed ne sont pas les seuls vecteurs. Les drones russes larguent aussi des grenades RG-Vo, contenant des agents toxiques. Ces grenades, tombées depuis des engins volants, contaminent les tranchées ukrainiennes, rendant tout maintien de position impossible sans équipement de protection.

Des soldats ukrainiens exposés ont été hospitalisés, certains n’ont pas survécu. Selon les services de renseignement ukrainiens, l’usage de ces armes ne relève plus de l’exception mais d’une stratégie délibérée.


Zaporijjia, épicentre des attaques chimiques ?

La région de Shcherbaky, dans l’oblast de Zaporijjia, est l’un des points les plus touchés. Depuis début mars 2025, les frappes chimiques y sont régulières. Les analystes militaires y voient une tentative russe de briser la ligne de défense ukrainienne par tous les moyens.

Privée de percées militaires nettes, Moscou chercherait à désorganiser les forces ennemies par l’usage de la terreur chimique. Une tactique d’usure qui rappelle les pratiques en Syrie, théâtre d’une autre guerre soutenue par le Kremlin.

Des attaques coordonnées : drones + artillerie

Un nouveau schéma apparaît : les Russes combineraient drones et artillerie. Un drone FPV vise une tranchée ukrainienne, provoque une fuite vers l’arrière… où l’artillerie attend. Ce double piège oblige les troupes à choisir entre gaz et projectiles. Une tactique cruelle mais redoutablement efficace.

Un arsenal interdit en expansion constante

Le gaz CS n’est peut-être qu’un début. Des analyses toxicologiques en cours évoquent des agents plus nocifs, aux effets potentiellement mortels. Le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) évoque plus de 5 300 cas d’usage chimique par l’armée russe depuis 2023.

La Convention sur les armes chimiques bafouée ?

Signée en 1993, cette convention interdit tout usage d’armes chimiques en temps de guerre. Or, le gaz CS, s’il reste autorisé dans certains contextes civils, est proscrit dans les conflits armés. L’Ukraine a d’ailleurs présenté, le 6 mars dernier, des preuves accablantes à l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques).

Face à ces accusations, la Russie nie en bloc. Le Kremlin réaffirme son respect du droit international, malgré les sanctions américaines et britanniques déjà en place.


Des précédents ignorés ? Une tactique connue du Kremlin

Ce n’est pas la première fois que la Russie est soupçonnée d’utiliser des armes chimiques. Dès 2022, lors du siège de Marioupol, des gaz toxiques avaient été signalés. Des vidéos et prélèvements évoquaient même l’emploi de phosphore blanc ou de thermite.

La nouveauté aujourd’hui, c’est l’échelle. L’usage n’est plus ponctuel mais intégré à une doctrine offensive, systématisée via des drones iraniens modifiés et des grenades spécifiques.

Et maintenant ? Un signal inquiétant pour le droit international

L’escalade actuelle pose une question cruciale : que vaut encore le droit humanitaire international ? Les mécanismes de dissuasion semblent inopérants face à une puissance nucléaire qui contourne ouvertement les conventions.

Les risques sont multiples : légitimation implicite de ces pratiques, banalisation des armes chimiques, et extension de leur usage à d’autres conflits. Ce qui se joue en Ukraine dépasse les frontières : c’est une ligne rouge pour la sécurité mondiale.

L’usage d’armes chimiques par des drones russes constitue une évolution grave et calculée du conflit ukrainien. Ce n’est pas un accident. C’est une stratégie.

Face à cette menace, la communauté internationale doit réagir vite, avec des preuves, des sanctions ciblées, mais aussi des mécanismes de surveillance renforcés. Sinon, demain, d’autres théâtres de guerre pourraient à leur tour être contaminés. Source 1 Source 2 Source 3

💬 Et vous, pensez-vous que les conventions internationales suffisent encore à protéger les civils et les soldats ? Réagissez en commentaire.

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