Werenoi, mort à 31 ans : Que laisse le rappeur derrière lui ?

La star du rap français s’est éteinte brutalement. Retour sur un parcours fulgurant et discret.


Une disparition soudaine qui secoue la scène musicale

Le rap français perd l’une de ses figures majeures en pleine ascension

Werenoi, de son vrai nom Jérémy Bana Owona, s’est éteint ce samedi 17 mai 2025 à l’âge de 31 ans. La nouvelle, confirmée par son producteur sur les réseaux sociaux, a rapidement enflammé la toile. Le choc est d’autant plus brutal que l’artiste venait tout juste de sortir un nouvel album et était attendu sur scène à Lyon.

Les circonstances troubles d’un décès prématuré

Une hospitalisation urgente, des prestations annulées, un silence inquiétant

Werenoi avait été admis à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris quelques jours avant son décès. Il y était arrivé dans un état critique. La veille, il avait annulé un concert prévu dans une discothèque de Poitou-Charentes. Son producteur, Babs, a sobrement publié sur X : « Repose en paix mon frère ».

Quelques jours plus tôt, Werenoi était apparu en vidéo pour la cérémonie des Flammes, bras en écharpe. Il évoquait une « grosse blessure », sans plus de détails. Une blessure qui cache peut-être une pathologie plus grave ? Rien n’a encore été confirmé officiellement.

Une carrière fulgurante, quatre années d’ascension

Du premier titre à la reconnaissance nationale en moins de cinq ans

C’est en février 2021 que Werenoi fait irruption dans le paysage musical français avec Guadalajara. Très vite, le public adhère. En 2023 et 2024, il devient le plus gros vendeur d’albums en France, selon le Snep. Son secret ? Le travail acharné : « Je passe quasiment ma vie en studio », confiait-il au Parisien.

Une discographie dense et saluée

Entre disques d’or et récompenses, un impact indéniable

En avril 2025, Werenoi sortait Diamant noir, son troisième album. Un mois plus tôt, il recevait la Flamme Spotify du meilleur album pour Pyramide 2. Ses projets précédents, notamment Telegram, l’avaient propulsé au sommet avec des titres comme Solitaire (disque de platine puis diamant), 3 singes avec Ninho, ou encore Selfie en featuring avec Maes.

Une personnalité effacée, presque insaisissable

Peu d’interviews, peu d’apparitions, mais une musique très personnelle

Werenoi fascinait autant par son talent que par sa discrétion. Né à Melun, élevé à Montreuil, il était d’origine camerounaise. Très peu de proches connaissaient véritablement l’homme derrière l’artiste. Même ses collaborateurs du label PLR Music affirmaient ne pas connaître sa date d’anniversaire.

Un univers musical sombre, mais fédérateur

Des textes graves, des collaborations prestigieuses, une voix singulière

Son style se démarquait par une ambiance mélancolique, soutenue par des mélodies puissantes. Il collaborait avec les plus grands : Ninho, Damso, Gunna, Lil Tjay, PLK, Tiakola, Lacrim. Werenoi avait su créer un univers reconnaissable, entre introspection et dénonciation sociale.

Une reconnaissance précoce et méritée

Des prédictions confirmées, un public conquis, une industrie frappée de stupeur

En 2023, Shazam annonçait Werenoi comme artiste à suivre. Il devenait quelques mois plus tard « Révélation masculine de l’année » aux Flammes. Sa musique, à la fois sombre et percutante, avait trouvé un écho chez toute une génération.

Un artiste parti trop tôt, une empreinte durable

Une mort qui interroge, un héritage qui dépasse les classements

Le décès de Werenoi laisse un vide dans le rap français. En seulement quatre ans, il a su imposer une voix nouvelle, authentique et puissante. Sa disparition brutale rappelle que le succès, aussi éclatant soit-il, ne protège de rien.

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