Le Vatican savait pour l’abbé Pierre dès 1955, selon une enquête

Le choc est brutal. Un livre-enquête à paraître ce jeudi 17 avril 2025 affirme, documents à l’appui, que le Vatican avait connaissance dès 1955 des accusations visant l’abbé Pierre. Trente plaintes pour violences sexuelles visent aujourd’hui la figure adulée d’Emmaüs. Les révélations, issues d’archives confidentielles du Saint-Siège, provoquent la stupeur dans les rangs de l’Église de France.

Dans L’Abbé Pierre, la fabrique d’un saint (Allary Éditions), les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin révèlent qu’une « procédure judiciaire » avait été réclamée à l’époque par le Saint-Siège. Elle n’a jamais été engagée. L’évêque de Versailles aurait ignoré la demande, enterrant ainsi une alerte grave.

Ce jeudi, sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, s’est dite « complètement halluciné[e] ». Pour elle, c’est « plus que les bras qui tombent ». Elle évoque une « conspiration du silence » dans les hautes sphères de l’Église. Une stratégie de l’aveuglement délibéré, motivée, selon elle, par la volonté de protéger une figure emblématique.

La question de la responsabilité est désormais sur toutes les lèvres. Faut-il exiger du Vatican une transparence immédiate ? « Le Saint-Siège doit ouvrir ses archives », martèle sœur Véronique Margron. Elle qualifie leur fermeture actuelle d’« immorale ».

La polémique alimente aussi le débat sur la place de l’enseignement religieux. Le député Manuel Bompard relance la proposition d’abolir les écoles privées confessionnelles, en lien avec cette affaire.

Ce dossier relance une interrogation majeure : qui savait et pourquoi s’est-on tu ? La demande de justice, elle, ne faiblit pas. Source

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