Donald Trump a récemment attaqué la validité des pardons accordés par Joe Biden, affirmant qu’ils auraient été signés par une machine à signature automatique, ou « autopen ». Cette pratique, bien que courante, reste controversée. D’où vient cette méthode et quelle est sa légalité ?
Trump a déclaré sur Truth Social que les pardons de Biden étaient « nuls, vides et sans autre force ou effet ». Il a remis en question l’intégrité des documents, suggérant que Biden n’était peut-être pas au courant de leur contenu. Cette attaque fait partie d’une stratégie rhétorique visant à discréditer les décisions de son prédécesseur.
L’autopen est une machine qui réplique la signature présidentielle. Utilisée depuis longtemps à la Maison-Blanche, elle permet de signer rapidement des documents officiels. Barack Obama, par exemple, a utilisé un autopen en 2011 pour promulguer une loi depuis l’étranger. Thomas Jefferson, l’un des pères fondateurs des États-Unis, utilisait déjà une machine similaire.
La légalité de l’autopen a été confirmée en 2005 par le Bureau du conseiller juridique du département de la Justice. La signature par autopen a la même force juridique que celle faite à la main. Valérie Beaudoin, chercheuse à l’Observatoire sur les États-Unis, explique que cette pratique est acceptée tant que le président autorise la signature.
Trump s’attaque particulièrement aux pardons accordés par Biden à des politiciens et fonctionnaires impliqués dans l’enquête sur l’assaut du Capitole. Le Dr Anthony Fauci et Mark Milley ont également bénéficié de grâces présidentielles. Trump accuse Biden de protéger ses alliés de poursuites judiciaires politiquement motivées.
Cependant, Trump lui-même a probablement utilisé l’autopen durant son mandat. Valérie Beaudoin souligne que cette pratique est courante et légale jusqu’à preuve du contraire. Trump ne peut pas invalider les pardons de Biden, car un président ne peut annuler les décisions de son prédécesseur.
La Constitution américaine accorde au président un pouvoir quasi absolu en matière de pardons. Trump, en remettant en question la validité des pardons de Biden, cherche à créer un scandale politique. Pourtant, sans preuve concrète, ses accusations restent rhétoriques. Source
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