Deux cas de chikungunya en France : un été sous haute surveillance ?


Deux cas autochtones détectés en quelques jours dans le Var et l’Hérault

La semaine dernière, deux cas autochtones de chikungunya ont été confirmés à La Crau (83260) et à Prades-le-Lez (34730). Ces contaminations locales, sans lien avec un voyage à l’étranger, ont immédiatement alerté les autorités sanitaires.

Depuis le début de l’année, les spécialistes redoutaient cette possibilité. Le nombre record de cas importés, notamment en provenance de Mayotte et de La Réunion, laissait craindre une transmission locale via le moustique tigre, déjà très implanté en métropole.

Une implantation du moustique vecteur presque généralisée

Le moustique tigre (Aedes albopictus) est désormais présent dans plus de 80 % des départements français. Ce moustique, vecteur du virus chikungunya, prolifère à la faveur des conditions climatiques actuelles. Températures élevées et humidité forment un terrain idéal pour sa reproduction.

Cas importés : des chiffres jamais vus en métropole

Plus de 900 cas importés ont été recensés en 2025, contre seulement 34 en 2024. Une explosion liée à l’augmentation des voyages entre la France métropolitaine et les territoires ultramarins. Ce contexte favorise les contaminations locales dès qu’un moustique pique une personne infectée.


Un risque surveillé de très près par les autorités

Entre mai et novembre, période propice à la prolifération du moustique tigre, la vigilance est maximale. Tout cas suspect doit être signalé sans délai à l’ARS, qui déclenche des opérations de démoustication autour des foyers repérés.

Le risque d’une épidémie est réel mais contenu

Selon les experts, le risque d’épidémie est élevé. Pourtant, deux cas autochtones ne suffisent pas à parler de crise sanitaire. Tout dépendra de la rapidité des interventions locales et de la mobilisation citoyenne.

Des professionnels de santé mobilisés

Les médecins sont appelés à redoubler de prudence face aux symptômes du chikungunya : fièvre, douleurs articulaires, fatigue. Un retard de diagnostic pourrait favoriser la création de nouveaux foyers.


Des antécédents inquiétants en Outre-mer

Les flambées épidémiques à Mayotte ou à La Réunion rappellent que la maladie peut rapidement se propager. L’Institut Pasteur alerte : « Cet été, le nombre de cas risque d’exploser », selon Anna-Bella Failloux, spécialiste des arbovirus.

Appel à la population : éliminer les eaux stagnantes

Les gestes simples peuvent freiner la propagation du moustique. Les autorités appellent les habitants à vider les coupelles, nettoyer les gouttières et couvrir les réservoirs d’eau.

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