Ils étaient jeunes, déterminés et patriotes. Quatre anciens soldats du prestigieux 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) de Castres viennent de porter plainte pour violences et harcèlement moral. Derrière les portes closes de cette unité d’élite, leur quotidien aurait viré au cauchemar.
Clovis, l’un des plaignants, livre un témoignage glaçant : « On venait pour se faire battre, on était des chiens ». Dès son arrivée, il comprend que le décor est bien loin de l’image d’excellence vantée par l’armée : brimades, humiliations et coups seraient monnaie courante. Il décrit des gifles systématiques dès la première rencontre avec les cadres. « Ils rigolaient. On nous frappait sans raison. Des coups de poing dans le ventre, juste parce qu’ils le pouvaient ».
Ces actes n’étaient pas isolés. Clovis évoque une scène inquiétante dans le bureau du chef de section. « On m’a dit qu’on allait me tabasser, qu’il n’y aurait pas de témoin. Ils m’ont étranglé par derrière. » Selon lui, le but n’était pas l’endurance, mais l’humiliation. « C’était pour divertir les supérieurs, pour briser ceux qu’ils ne voulaient pas ».
Malgré tout, il affirme son attachement à l’armée. « J’aime toujours l’armée française. J’aime toujours le RPIMa », confie-t-il, tout en étant aujourd’hui en arrêt maladie.
Le ministère des Armées, alerté par RTL, déclare prendre ces accusations « très au sérieux ». Une enquête de commandement a été immédiatement ouverte pour faire toute la lumière sur ces agissements présumés. Source
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