Un airbag défectueux explose à Reims et tue une mère de famille
Le 11 juin 2025, une conductrice a trouvé la mort à Reims après un accident survenu en pleine journée. En tentant d’éviter un poids lourd sur la voie rapide, sa Citroën C3 a violemment percuté une glissière de sécurité. L’airbag Takata de son véhicule s’est alors déclenché de manière brutale. L’explosion de l’équipement de sécurité a projeté des fragments métalliques dans l’habitacle. La mère de famille, quadragénaire, est décédée sur le coup. Sa fille de 14 ans, également à bord, a été blessée.
Le risque était connu depuis des années
Depuis 2016, les airbags Takata étaient soupçonnés d’être responsables de plusieurs blessures graves et décès. Leur danger venait d’une conception défaillante : en cas de choc, la capsule de gaz pouvait exploser et envoyer des éclats métalliques vers les passagers. En métropole, c’est le deuxième décès officiellement attribué à ces airbags. En outre-mer, 17 victimes ont déjà été recensées. En France, on compte au total plus de 30 incidents, avec une quinzaine de blessés.
Une campagne de rappel incomplète ?
La Citroën C3 de la victime, datée de 2014, n’avait pas fait l’objet d’un rappel constructeur. Pourtant, Stellantis, maison mère de Citroën, avait lancé une alerte « stop drive » dès 2023. Cette campagne visait les modèles C3 et DS3 fabriqués entre 2009 et 2013. Les propriétaires étaient sommés de ne plus utiliser leur véhicule. Mais aucun courrier n’avait été envoyé à la conductrice de Reims.
Un scandale mondial, encore actif
Takata, géant japonais de l’équipement automobile, avait été condamné aux États-Unis en 2017. Les faits retenus : fraude et dissimulation. L’entreprise avait sciemment ignoré les défauts de conception. Le scandale mondial avait entraîné des rappels massifs, touchant plus de 100 millions de véhicules, tous constructeurs confondus.
Une enquête centralisée à Paris
L’enquête sur ce nouveau drame a été confiée à la juridiction interrégionale spécialisée de Paris. Cette entité traite désormais tous les dossiers liés aux airbags Takata en France. Les investigations devront déterminer les responsabilités exactes de Stellantis, mais aussi évaluer si d’autres modèles non rappelés restent en circulation avec le même risque mortel.
Connaissiez-vous les risques liés aux airbags Takata ? Votre véhicule est-il concerné par un rappel constructeur ? Témoignez dans les commentaires ci-dessous.