Le 15 juin 2025, Luca de Meo a annoncé son départ de Renault, effectif le 15 juillet. En quelques heures, l’information a déclenché une vague de spéculations dans l’automobile française.
Depuis plusieurs mois pourtant, en interne comme dans les cercles financiers, certains redoutaient un désengagement progressif. Luca de Meo, pilier du redressement de Renault, exprimait des doutes croissants sur la direction stratégique du groupe.
Une succession déjà très disputée
Dès l’annonce de son départ, plusieurs noms ont émergé. À commencer par Denis Le Vot, actuel directeur général de Dacia. Porté par ses résultats solides, il incarne la voie interne la plus naturelle.
Fabrice Cambolive, responsable de la marque Renault, avance plus discrètement, mais avec une grande maîtrise du groupe. Sa connaissance approfondie du marché européen le rend incontournable.
Autre nom cité : François Provost, directeur des achats. Proche de de Meo, il divise. Sa loyauté à l’ex-patron plaît à certains, mais suscite des réserves côté syndical.
Le jeu des équilibres internes et externes
À l’extérieur, Maxime Picat, ancien de Stellantis, bénéficie d’un profil solide et technique. Il est l’option experte, susceptible de rassurer les investisseurs.
Jérémie Papin, peu connu du grand public, incarne l’ouverture. Son profil franco-japonais intrigue. Il représente une vision internationale, qui pourrait séduire un conseil d’administration tourné vers l’Asie.
Enfin, Wayne Griffiths, président de Seat et Cupra, est le « candidat mystère ». S’il reste discret, son nom revient avec insistance dans les cercles proches du groupe Volkswagen.
Un nom en tête, mais invisible
Un autre profil, décrit comme le véritable favori, refuse toute mise en avant. Son nom est connu de certains administrateurs, mais il agit dans l’ombre. Cette discrétion alimente les rumeurs et complique le jeu des pronostics.
Une décision stratégique à fort enjeu
La succession de Luca de Meo s’annonce déterminante. Renault doit maintenir le cap d’une transformation industrielle lourde, marquée par le virage électrique et la gestion du spin-off Ampere. Le nouveau dirigeant devra rassembler, trancher et convaincre, dans un contexte économique tendu.