La fête des pères, telle que nous la connaissons aujourd’hui en France, ne doit rien au hasard. Elle naît d’un croisement inattendu entre foi chrétienne et opportunité commerciale. Une histoire bien plus complexe que les simples colliers de pâtes offerts chaque année.
Tout commence au Moyen Âge. L’Église catholique honore alors Joseph, père adoptif de Jésus, chaque 19 mars. Patron des familles et des travailleurs, il incarne le modèle paternel silencieux et digne. Cette tradition, ancrée en Italie, Espagne et Portugal, arrive en France avec le poids des siècles et des rituels.
Mais c’est bien plus tard, en 1949, qu’un industriel va bouleverser le calendrier. Marcel Quercia, patron de la marque Flaminaire, veut vendre ses briquets à gaz. Il lance donc une idée simple : créer un jour pour les pères, calé sur le modèle américain, au troisième dimanche de juin. Une campagne publicitaire bien pensée, et le succès est immédiat.
L’État français ne tarde pas à suivre le mouvement. En 1952, la fête est officialisée avec un comité national et même un prix destiné aux “pères méritants”. Le clin d’œil à la fête des mères, institutionnalisée deux ans plus tôt, est évident.
Depuis, chaque mois de juin, les papas sont mis à l’honneur. Mais peu de familles savent que derrière ce rituel se cache un habile coup marketing, masqué par une tradition religieuse récupérée. Une double origine, à la fois sacrée et pragmatique, à l’image de notre société.
Et vous, connaissiez-vous cette histoire derrière la fête des pères ? Laissez-nous vos impressions en commentaire !
