Daniel Bilalian, l’une des figures majeures du paysage audiovisuel français, s’est éteint mercredi 14 mai à l’âge de 78 ans, à son domicile de Neuilly-sur-Seine. Sa famille a confirmé son décès, survenu des suites d’une maladie, à l’Agence France-Presse.
Journaliste engagé dans le service public depuis plus de quatre décennies, Bilalian avait débuté sa carrière en 1968 au quotidien L’Union de Reims, avant d’intégrer l’ORTF en 1971. Très vite, il gravit les échelons : reporter, puis présentateur des JT de 13 heures et 20 heures sur Antenne 2, devenue France 2. Son ton grave et sa rigueur journalistique ont marqué des générations de téléspectateurs.
Il s’était également illustré dans des magazines télévisés tels que Star à la barre ou Mardi soir. Mais c’est surtout à la tête du service des sports de France Télévisions, de 2004 à 2016, qu’il a cristallisé passions et controverses. Il y commente notamment les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques, tout en étant ciblé par plusieurs polémiques internes liées à des choix éditoriaux ou des propos controversés.
Hommages et critiques s’entrecroisent depuis l’annonce de sa disparition. Laurent Luyat a salué « une grande carrière » tandis que Patrick Chêne a évoqué « son humour british ». Pierre Lescure, ancien patron de Canal+, a quant à lui salué « un professionnel exigeant, fidèle aux faits ».
Né à Paris en 1947, Daniel Bilalian, d’origine arménienne par son père, n’aura jamais quitté le giron du service public. Il était conseiller municipal à Neuilly jusqu’à sa mort. Une figure familière des écrans s’est éclipsée. Et avec elle, une certaine idée du journalisme télévisé.