Un départ surprise qui secoue l’industrie automobile
Je n’en revenais pas. Ce matin, en découvrant la nouvelle, j’ai senti un vrai frisson me traverser. Luca de Meo, l’homme qui a redonné un cap à Renault, quitte le navire le 15 juillet prochain. Trois ans après avoir pris les rênes du constructeur français, il tourne la page. Et ce n’est pas pour prendre sa retraite.
Une reconversion inattendue… vers le luxe ?
Ce qui m’a le plus surpris, c’est la rumeur insistante : de Meo serait en passe de rejoindre Kering, le géant du luxe détenu par la famille Pinault. Le Figaro, entre autres, avance qu’il pourrait y devenir directeur général, dans un contexte de réorganisation interne voulu par François-Henri Pinault. Ce dernier cherche à séparer pouvoir exécutif et présidence. Une manière subtile d’injecter du sang neuf dans l’ADN de marques comme Gucci ou Balenciaga.
Renault perd un stratège… mais garde le cap
J’ai suivi son parcours avec attention. Sous sa direction, Renault a retrouvé de la vigueur : recentrage sur la rentabilité, virage vers l’électrique, et une refonte de l’organisation interne. Le Conseil d’administration ne s’y est pas trompé en saluant, dans un communiqué sobre mais éloquent, « une transformation historique ».
Mais l’avenir se prépare déjà : le processus de succession est lancé, preuve que ce départ n’est pas un coup de tête, mais un mouvement anticipé.