Le climat politique s’enflamme après les obsèques de Jean-Marie Le Pen. Alexandre Allegret-Pilot, député ciottiste du Gard, élu en juin dernier avec le soutien du Rassemblement National (RN), est au cœur d’une polémique. Lundi 13 janvier, l’élu a incité ses abonnés sur X (anciennement Twitter) à cyberharceler une journaliste du Monde. Cette dernière est accusée par le RN d’avoir perturbé la cérémonie en s’introduisant dans l’église où se déroulait l’hommage au défunt leader d’extrême droite.
L’origine de l’affaire remonte à une intervention sur Europe 1, chaîne sous influence bolloréenne. Caroline Parmentier, ancienne attachée de presse de la famille Le Pen et députée RN du Pas-de-Calais, a relaté les faits avec virulence. « Je l’ai ramenée à l’endroit réservé aux journalistes et je l’ai engueulée publiquement », a-t-elle déclaré. Selon Parmentier, la journaliste aurait manqué de respect à la famille en deuil, un comportement qualifié d’« indigne ».
Le Monde dément catégoriquement cette version des faits. Selon le quotidien, leur journaliste aurait suivi les règles en vigueur pour couvrir un événement public. Cependant, l’élu ciottiste a relayé les accusations du RN, déclenchant une vague de messages haineux en ligne contre la reporter. Ce comportement soulève des questions sur la responsabilité des élus face aux dérives numériques et sur la liberté de la presse dans un contexte politique de plus en plus polarisé.
Cette affaire, qui mêle journalisme, politique et réseaux sociaux, reflète les tensions exacerbées autour de la figure controversée de Jean-Marie Le Pen. Le débat reste ouvert : les élus doivent-ils s’abstenir d’attiser des campagnes de harcèlement en ligne ?
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