Joggeuse disparue à Vivonne : que s’est-il vraiment passé avec Agathe Hilairet ?

La disparition d’Agathe Hilairet prend un tournant judiciaire décisif

Depuis le jeudi 10 avril, le nom d’Agathe Hilairet résonne douloureusement à Vivonne, paisible commune du sud de la Vienne. Cette joggeuse expérimentée de 28 ans, fine et sportive, n’a plus donné signe de vie depuis qu’elle a quitté le domicile de ses parents pour son footing quotidien. Ce lundi 14 avril, l’enquête a changé de dimension avec l’ouverture officielle d’une information judiciaire pour enlèvement et séquestration.

Ce changement de cap traduit une inquiétude grandissante des autorités : ce n’est plus une simple disparition, mais potentiellement un acte criminel.

Qui est Agathe Hilairet ? Une sportive aguerrie, une silhouette fragile

Agathe Hilairet n’est pas une joggeuse occasionnelle. Cette jeune femme, mesurant 1,65 m pour 35 kg, pratique le trail en solitaire. Ses parcours habituels excédaient 15 kilomètres. Le matin de sa disparition, elle portait un short noir, un haut foncé et son téléphone accroché au poignet. Elle avait l’habitude de courir dans des zones rurales isolées, ce qui a compliqué les premières recherches.

Un départ anodin, une disparition brutale

Le jeudi matin, elle quitte la maison familiale à Vivonne. Quelques heures plus tard, son père s’alarme : aucun message, aucun appel. Son téléphone ne répond plus. Les services de géolocalisation donnent un dernier signal près des lieux-dits Les Grands Ormeaux et Le Champ Salaud, sur la commune voisine de Voulon.

Depuis, plus rien. Pas un mouvement de carte, pas un message, aucun témoin visuel.

Une mobilisation rare : 100 km² passés au peigne fin

Dès le jeudi après-midi, la gendarmerie déploie un impressionnant dispositif. Militaires, pompiers, protection civile, et même les membres de son club sportif battent les sentiers. En trois jours, près de 100 km² sont ratissés. Samedi soir, toujours aucun indice probant.

Le dimanche 13 avril marque un tournant dans la méthode : les recherches se concentrent sur une zone réduite de 3 km² autour de Vivonne. La brigade nautique d’Arcachon est mobilisée pour sonder un étang, les chiens tracent des pistes, les détecteurs de métaux fouillent les talus et les fossés.

Un lundi décisif : renforts massifs et changement juridique

Ce lundi 14 avril, huit camions venus d’Indre-et-Loire arrivent à Vivonne. À leur bord, 70 gendarmes mobiles. Sur le terrain, une centaine d’hommes patrouillent désormais avec une mission claire : retrouver Agathe ou ses traces.

En parallèle, le parquet de Poitiers requalifie l’enquête. Ce n’est plus une « disparition inquiétante », mais bien une affaire de séquestration et d’enlèvement. Une décision qui permet de renforcer les pouvoirs d’enquête : perquisitions, écoutes, saisies numériques, tout est désormais possible sous l’autorité d’un juge d’instruction.

Des témoignages qui intriguent les enquêteurs

Depuis le 11 avril, l’appel à témoins a porté ses fruits. Une trentaine de témoignages jugés pertinents ont été collectés. En tout, 90 signalements sont remontés aux gendarmes. Certains évoquent des véhicules suspects, d’autres des bruits inhabituels en forêt. Tous ces éléments font l’objet d’un tri méticuleux.

Parallèlement, une dizaine de proches d’Agathe ont été auditionnés. Les enquêteurs s’intéressent à son cercle intime : relations amoureuses, amitiés, tensions éventuelles. Rien n’est écarté.

Pourquoi la piste criminelle s’impose ?

Les enquêteurs ne peuvent plus croire à une simple fugue ou à un accident. Le terrain a été exploré en profondeur. Les chiens ont marqué certaines zones, mais sans livrer de preuve décisive. La silhouette d’Agathe, sa condition physique, et son téléphone soudainement éteint renforcent l’idée d’une disparition non volontaire.

Selon une source proche de l’enquête, plusieurs éléments convergent vers une possible capture organisée. Les abords de Vivonne, peu fréquentés, offrent un cadre propice à une action rapide et discrète.

Et maintenant ? Une course contre la montre est engagée

Les prochains jours seront cruciaux. L’enquête judiciaire élargit les marges de manœuvre, mais chaque heure compte. Une cellule d’analyse criminelle a été mobilisée pour recouper les données numériques, les appels, les déplacements suspects.

La population est invitée à la vigilance. Toute information, même minime, peut orienter les recherches. Les enquêteurs ont réaffirmé leur volonté d’explorer toutes les pistes sans tabou.

Agathe Hilairet n’a pas disparu sans laisser de trace. La mobilisation humaine et judiciaire laisse espérer des réponses rapides. Mais le temps presse. La Vienne entière retient son souffle, entre espoir de la retrouver vivante et crainte du pire.

Si vous avez la moindre information ou si vous étiez présent dans la région entre le 9 et le 11 avril, n’hésitez pas à contacter la gendarmerie de Poitiers. Et vous, que pensez-vous de l’évolution de cette affaire ? Votre avis compte : partagez-le en commentaire.

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