Jean Castex, ancien Premier ministre et actuel président de la RATP, a été placé en garde à vue ce jeudi 13 février 2025 à Montpellier. Cette mesure fait suite à une enquête financière supervisée par le procureur de Perpignan. Les gendarmes de la section de recherche de Montpellier ont entendu Jean Castex sur des faits présumés de « faux, usage de faux » et « détournement de fonds publics ».
L’enquête se concentre sur des décisions prises par Jean Castex lorsqu’il présidait la communauté de communes Conflent Canigou, en 2017. À cette époque, il était également maire de Prades, dans les Pyrénées-Orientales. Les subventions accordées à Selecor, une entreprise spécialisée dans la couverture des zones blanches en téléphonie, sont au cœur des investigations. Ces subventions, votées en 2017 et 2018, posent question car elles ne semblent pas conformes aux règles du droit public.
Le procureur de la République de Perpignan, Jean-David Cavaillé, a précisé qu’il n’y avait aucun soupçon d’enrichissement personnel. L’enquête vise à déterminer si les décisions prises pour soutenir Selecor, placée en procédure de sauvegarde en mai 2016, étaient légales. La communauté de communes aurait voté un soutien financier de plusieurs dizaines de milliers d’euros, malgré un avis défavorable de la préfecture des Pyrénées-Orientales.
Trois autres personnes ont également été placées en garde à vue puis relâchées : deux anciens vice-présidents et le directeur général des services de la communauté de communes Conflent Canigou. Jean Castex a été relâché en fin d’après-midi, après avoir été entendu pendant plusieurs heures. Il s’est déclaré serein et à la disposition de l’autorité judiciaire.
L’enquête préliminaire a été ouverte suite à un signalement de l’association Anticor en décembre 2023. Les investigations se poursuivent pour éclaircir les circonstances de ces subventions controversées.
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