Entre Paris et Alger, les relations diplomatiques semblent atteindre un nouveau point de rupture. Une série d’événements récents impliquant des écrivains et des influenceurs illustre un climat de méfiance grandissant entre les deux nations.
Tout commence en octobre, lorsque le président Emmanuel Macron soutient publiquement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette prise de position, en contradiction avec les aspirations algériennes, ravive les tensions historiques. Peu après, Kamel Daoud, écrivain franco-algérien, remporte le prestigieux prix Goncourt pour son roman Houris, interdit en Algérie. Deux plaintes sont déposées contre lui et son épouse, accusés d’avoir utilisé un témoignage sur la guerre civile algérienne sans autorisation.
En novembre, Boualem Sansal, auteur critique envers le régime algérien, est arrêté à Alger pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Cette arrestation provoque une vive indignation en France, où Emmanuel Macron réclame sa libération. Alger dénonce alors une « immixtion » dans ses affaires internes, aggravant les tensions.
Du côté des influenceurs, la situation s’envenime également. En janvier, l’Algérie expulse « Doualemn », un influenceur franco-algérien controversé, renvoyé en France après des propos haineux. Alger qualifie cette expulsion d’ »arbitraire » et accuse Paris de ne pas respecter les dispositions de la Convention consulaire algéro-française de 1974.
Cinq autres influenceurs sont également dans le collimateur des autorités françaises pour des contenus jugés violents. Parmi eux, Youcef A., alias « Zazouyoussef », et Sofia Benlemmane, dont les vidéos incitant à la haine ont conduit à des procédures judiciaires.
Ces affaires illustrent une escalade des tensions, où enjeux politiques et symboliques se mêlent. Les lecteurs sont invités à partager leurs opinions sur ces événements marquants dans les commentaires.