Rixe inédite dans un tribunal à Bordeaux, la violence au cœur de l'institution judiciaire.

Le 12 mai 2025, une violente bagarre générale a éclaté en fin de journée dans l’enceinte de la cour d’assises de la Gironde à Bordeaux, lors du procès de trois jeunes hommes jugés pour le meurtre de Lionel, 16 ans, tué lors d’une fusillade en 2021 sur fond de rivalités entre quartiers bordelais.

Alors que l’audience touchait à sa fin, une vingtaine de jeunes, habillés de noir et venus au compte-goutte, se sont installés au fond de la salle. Lorsque la salle commençait à se vider, une cinquantaine de personnes issues de deux quartiers rivaux se sont affrontées violemment, certains portant des gants coqués. La bagarre a éclaté d’abord dans le sas entre la salle d’audience et la salle des pas perdus, puis s’est propagée dans la salle d’audience elle-même.

La police, présente sur place, a été débordée et plusieurs fonctionnaires ont été blessés en tentant de ramener l’ordre. Aucun des participants à la rixe n’a été interpellé sur le moment, mais une enquête a été ouverte pour « violences en réunion ».

Des avocats présents ont témoigné d’un niveau de violence inédit dans une salle d’audience, les protagonistes sont passés par-dessus les tables, frappant au hasard, dans une scène « complètement anarchique ».

Me Yann Herrera, avocat de la famille de la victime, a déclaré n’avoir « jamais vu ça en 20 ans de carrière », qualifiant la scène de « moment le plus choquant » vécu dans une salle d’audience.

Les individus impliqués dans la rixe, risquent plusieurs types de conséquences, à la fois pénales et civiles, en fonction de la gravité des faits et des circonstances aggravantes retenues.

Cet incident a suscité de nombreuses réactions, notamment de la part des familles des victimes et des syndicats policiers, qui ont dénoncé la gravité de la situation et la nécessité de renforcer la sécurité dans les tribunaux.

Le procès a repris le lendemain dans le calme, mais avec une jauge réduite et sous surveillance policière renforcée.