Les États-Unis ont récemment demandé à l’Ukraine de leur confier la gestion d’un gazoduc crucial reliant la Russie à l’Europe occidentale. Ce pipeline, vestige de l’époque soviétique, s’étend sur 1 200 kilomètres, de la ville russe de Sudzha à celle d’Oujhorod, en Ukraine, à la frontière de l’Union européenne, près de la Slovaquie.
Selon Reuters, cette demande a été soulevée lors d’une réunion le vendredi 11 avril entre des responsables américains et ukrainiens. En toile de fond : un projet d’accord sur les minerais stratégiques. La dernière version de cet accord, qualifiée de « maximaliste », dépasse largement les ambitions initiales présentées en février dernier. Washington y réclamerait un accès élargi aux métaux rares, mais aussi aux ressources pétrolières et gazières, à hauteur de 500 milliards de dollars.
Le point névralgique ? Le contrôle de ce gazoduc, encore utilisé pour transporter du gaz russe vers l’Europe. Malgré le conflit, le transit énergétique subsiste. Les États-Unis souhaiteraient que la International Development Finance Corporation (DFC), agence publique américaine spécialisée dans le financement de projets stratégiques, en prenne la direction.
Cette volonté américaine intervient alors que Kiev cherche des investissements massifs pour son redressement économique et militaire. Washington, de son côté, affiche un intérêt croissant pour les ressources ukrainiennes, considérées comme un levier d’influence énergétique et géopolitique face à Moscou.
Mais ce transfert de contrôle, s’il devait se concrétiser, pourrait redessiner les équilibres en matière d’énergie en Europe et susciter des tensions au sein même de l’Union européenne. Source
Qu’en pensent les Ukrainiens, les Européens et les Russes ? Les discussions s’annoncent délicates.
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