Hubert Falco, ancien maire de Toulon, est de retour sur le devant de la scène judiciaire. Ce vendredi, il doit comparaître devant le tribunal correctionnel pour “injure publique envers un particulier”. Cette procédure fait suite à une plainte déposée par Simon Fontvieille, pigiste pour Mediapart, après une altercation verbale survenue le 28 août 2023.
Ce jour-là, à l’occasion de la commémoration de la libération de Toulon, l’ex-élu aurait vivement réagi à la présence du journaliste. Selon la plainte, il l’aurait traité de “chien galeux” et de “connard” alors que ce dernier documentait la cérémonie. L’incident, enregistré par Fontvieille, relance les tensions entre pouvoir local et presse indépendante.
L’affaire prend une tournure symbolique. Falco, déjà fragilisé par une condamnation à cinq ans d’inéligibilité dans l’affaire du “frigo” — en attente d’un pourvoi en cassation — est désormais visé pour une atteinte à la liberté d’informer.
Les syndicats de journalistes ont rapidement réagi. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et le Club de la presse du Var ont exprimé leur soutien à Simon Fontvieille. Le SNJ annonce sa présence à l’audience comme partie civile. L’objectif : dénoncer “un comportement d’agression verbale” envers un professionnel dans l’exercice de ses fonctions.
Du côté de la défense, silence radio. Me Thierry Fradet, avocat d’Hubert Falco, a refusé de commenter avant l’audience. Pour rappel, l’injure publique est passible de 12 000 euros d’amende.
Ce nouveau volet judiciaire soulève une fois encore la question de la protection des journalistes. L’audience promet d’être suivie de près. Source
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