Jean-Pierre Maldera, une figure emblématique du banditisme grenoblois, a été abattu mercredi matin sur l’autoroute A41 près de Grenoble. Il se trouvait au volant d’une BMW lorsqu’il a été pris pour cible par des tireurs dans une voiture volée. Le parquet de Grenoble a confirmé son décès.
Jean-Pierre Maldera, 71 ans, était l’un des « parrains » du milieu italo-grenoblois des années 1980. Avec son frère Robert, ils ont longtemps régné sur la ville. En décembre 2004, les deux frères ont été écroués pour association de malfaiteurs, blanchiment d’argent, extorsion de fonds et proxénétisme en bande organisée. Jean-Pierre a été libéré en 2005 à la suite d’un vice de forme.
Son frère Robert a mystérieusement disparu en 2015. À 55 ans, il s’était volatilisé après un rendez-vous dans la banlieue de Grenoble. Trois personnes ont été mises en examen dans cette affaire, mais le corps de Robert n’a jamais été retrouvé.
Jean-Pierre et Robert Maldera étaient connus pour leurs activités de proxénétisme et de trafic de carte bancaire dans le quartier de l’Abbaye. Ils faisaient partie du « clan Maldera », démantelé en 1984. De nombreux membres de cette famille de gangsters ont été incarcérés pour racket, hold-up et proxénétisme.
En 2000, les frères Maldera ont de nouveau été dans le viseur de la justice. Une gérante de restaurant avait avoué être victime d’un racket organisé par les caïds de la mafia grenobloise. Une instruction judiciaire a été ouverte, menant à la mise en examen de 45 suspects, dont les deux frères. Cependant, en 2005, le dossier s’est effondré en raison d’un vice de procédure.
Le 26 septembre 2015, Robert Maldera a disparu après un rendez-vous à Saint-Martin-d’Hères. Sa voiture a été retrouvée deux mois plus tard. Le procureur de la République à Grenoble a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire.
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