La France croit dur comme fer en Louane pour l’Eurovision 2025. Son titre « Maman », présenté comme une ballade universelle, touche à l’intime. Pourtant, plusieurs signaux montrent que le chemin vers la victoire sera semé d’embûches. Entre perceptions culturelles divergentes, contraintes techniques et concurrence redoutable, l’élan français semble fragile.
Dès avril, les cotes des bookmakers positionnent la France en troisième place, loin derrière la Suède et l’Autriche. Ce classement, souvent révélateur, illustre un désalignement entre l’enthousiasme français et la réalité du terrain européen. Louane affronte notamment « Bara bada bastu », production nordique calibrée et déjà virale. L’Autriche, elle, mise sur une scénographie explosive avec « Wasted Love », qui capte déjà les votes jeunes.
Autre défi : la version bilingue du morceau. « Maman », adaptée en « Mama » pour séduire l’international, perd en cohérence artistique. Les arrangements diffèrent, les tempos varient, et le choix final reste flou. Lors de la finale, Louane devra opter pour une seule version. Cette hésitation pourrait troubler le message et désorienter les téléspectateurs.
Côté scène, la signature visuelle de Fredrik Rydman divise. Son esthétique spectaculaire, déjà vue à plusieurs reprises, peine à surprendre. Les répétitions à Amsterdam ont mis en lumière une mise en scène aérienne fragile, rappelant des prestations passées. Or, à l’Eurovision, l’originalité paie souvent plus que la maîtrise technique.
Enfin, le contexte géopolitique pèse. La participation d’Israël, malgré les tensions régionales, redistribue les équilibres. La Suisse, pays hôte, offre un avantage indirect aux artistes germanophones. Et le souvenir de la dernière victoire française en 1977 continue de hanter les votes des jurys.
Entre attentes élevées et réalités complexes, la France joue gros. Louane pourra-t-elle inverser la tendance le 17 mai ? Vos avis nous intéressent : exprimez-vous en commentaire.