TikTok et Parlement : Alex Hitchens risque-t-il vraiment des poursuites ?

Alex Hitchens, alias Isaac Mayembo sur les réseaux, s’est récemment illustré devant une commission parlementaire. Cet influenceur masculiniste, actif sur TikTok, a été entendu par visioconférence dans le cadre d’une enquête sur les effets de la plateforme sur la jeunesse française. Mais l’échange a vite dégénéré. Visiblement irrité par le ton des députés, il a abruptement mis fin à l’entretien : « Au revoir monsieur, bonne journée », a-t-il lancé avant de couper le flux vidéo.

Ce départ impromptu ne passe pas inaperçu à l’Assemblée nationale. Si la loi du 17 novembre 1958 prévoit deux ans de prison et 7 500 euros d’amende pour refus de comparaître, la situation est ici plus ambivalente. Alex Hitchens avait bien répondu à la convocation et prêté serment. Le problème vient de son départ sans autorisation, ce qui complique la qualification juridique.

Certaines jurisprudences estiment qu’un témoignage tronqué ou interrompu volontairement pourrait être assimilé à un faux témoignage. L’article 434-13 du code pénal prévoit alors jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Mais dans ce cas précis, raccrocher en pleine séance suffit-il à caractériser une infraction ? La question divise les juristes comme les élus.

Plusieurs parlementaires évoquent déjà la possibilité de poursuites, sans qu’aucune procédure n’ait encore été engagée. L’affaire soulève un enjeu plus large : l’autorité des institutions face à des influenceurs qui multiplient les provocations.

Affaire à suivre sur Presse83.fr.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *