Il y a près d’un an, EDF a dévoilé une nouvelle version de son mini-réacteur nucléaire Nuward.
, destinée à un lancement test dès le début des années 2030 en France. Cette annonce fait suite à une série de décisions prises pour raccourcir les délais de développement : Nuward passe désormais à une puissance de 400 mégawatts, contre 340 auparavant, avec une technologie éprouvée par le groupe. Cette stratégie s’inscrit dans la volonté ancienne des industriels français, qui ambitionnaient depuis des années de développer des petits réacteurs nucléaires afin de diversifier l’offre énergétique et de réduire les émissions de carbone.
Le projet Nuward bénéficiait déjà d’un soutien politique et industriel depuis la fin des années 2010, grâce au plan France 2030 et à la mobilisation d’acteurs comme EDF, le CEA, Naval Group et TechnicAtome. À l’époque, l’imparfait révélait les intentions : EDF cherchait à rendre ces réacteurs modulaires plus compétitifs, tandis que les pouvoirs publics imaginaient une solution durable capable d’alimenter le secteur industriel, remplacer les centrales à charbon et répondre aux défis de la neutralité carbone. Aujourd’hui, le secteur multiplie ses efforts pour rattraper le retard face aux États-Unis et à la Chine, tout en espérant harmoniser réglementations et financements pour concrétiser l’arrivée des mini-réacteurs dans le paysage énergétique français.
Les experts attendent une première centrale dès le début de la prochaine décennie, et la filière tricolore pourrait ainsi se positionner au cœur de la transition énergétique. Quels obstacles restent à franchir ? La question du financement et des autorisations demeure centrale pour voir aboutir la révolution annoncée des “Small Modular Reactors”.
