Darfour : El-Fasher ravagée après la chute face aux FSR
La semaine dernière, El-Fasher est tombée aux mains des Forces de soutien rapide (FSR), après dix-huit mois de siège. En quelques jours, la capitale du Darfour du Nord est devenue un champ de ruines, où des milliers de civils sont portés disparus. Des témoins évoquent des exécutions sommaires et des rues jonchées de corps, tandis que les communications restent coupées. Selon Al-Jazeera, “le sang est visible depuis l’espace”.
Depuis longtemps, les tensions s’enracinaient dans cette région marquée par les violences ethniques et les rivalités politiques. Les FSR, dirigées par le général “Hemeti”, visaient depuis des mois à contrôler ce bastion stratégique des forces armées soudanaises. Les habitants, eux, espéraient encore une médiation internationale, mais l’aide n’est jamais venue.
Aujourd’hui, les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme. À Tawila, à 50 kilomètres d’El-Fasher, seules quelques centaines de rescapés ont trouvé refuge. Les ONG dénoncent un “black-out total” et des massacres filmés puis diffusés par les assaillants eux-mêmes. Le silence de la communauté internationale réveille de sombres souvenirs : ceux du génocide du Darfour d’il y a vingt ans. Source
Une frappe nocturne revendiquée sur la raffinerie russe de Saratov
Dans la nuit du 2 au 3 novembre, l’armée ukrainienne a revendiqué une nouvelle frappe contre la raffinerie de Saratov, l’une des plus anciennes de Russie. Selon un communiqué de l’état-major, un impact confirmé a provoqué un incendie dans la zone du complexe de raffinage ELOU AVT-6. La chaîne Telegram Supernova+ a diffusé des images montrant une explosion, rapidement authentifiées par la communauté Dnipro Osint.
Depuis plusieurs mois, cette raffinerie figurait parmi les cibles récurrentes de l’armée ukrainienne. Les forces de Kiev cherchaient à affaiblir les infrastructures énergétiques russes jugées essentielles à l’effort de guerre. Située au sud-est de Moscou, Saratov abrite des installations logistiques et militaires considérées comme stratégiques. Source
ChatGPT a dit :
La Turquie relance la diplomatie musulmane autour du cessez-le-feu à Gaza
Istanbul a accueilli ce lundi 3 novembre une réunion cruciale des ministres des Affaires étrangères de huit pays musulmans, dont les Émirats arabes unis, le Qatar, la Jordanie, le Pakistan, l’Indonésie, l’Arabie saoudite et l’Égypte. En quelques heures, la Turquie a réuni ces acteurs majeurs pour évoquer la situation fragile à Gaza, trois semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Depuis plusieurs mois, Ankara cherchait à renforcer son rôle diplomatique dans le conflit. La Turquie voulait s’imposer comme un médiateur clé, capable de maintenir le dialogue entre le monde musulman et les puissances occidentales. L’initiative visait aussi à préparer une position commune avant les discussions internationales à venir.
Le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, a présenté la rencontre comme une étape stratégique. Elle devait permettre de coordonner les efforts pour consolider la trêve et anticiper les phases suivantes du plan américain, notamment le désarmement du Hamas et la mise en place d’une force internationale. Mais les divergences persistent, certains pays refusant l’idée d’une présence militaire turque sur le terrain.
Pour Ankara, cette réunion marque une volonté claire : rester un acteur incontournable du processus de stabilisation à Gaza. Une ambition que la Turquie affiche malgré les réticences d’Israël et la complexité des alliances régionales. Source
La Corne de l’Afrique au bord d’un nouveau conflit armé
La semaine dernière, l’Éthiopie a officiellement accusé l’Érythrée de préparer une guerre, intensifiant les tensions dans la région. Dans une lettre adressée à António Guterres, le ministre éthiopien des Affaires étrangères a affirmé que l’Érythrée finance et mobilise des milices locales, dont la Fano, et collabore avec une faction du Front de libération du peuple du Tigré. Ces accusations interviennent après plusieurs années de violences post-guerre civile et de luttes de pouvoir persistantes dans le Nord du pays.
Depuis la fin officielle du conflit en 2022 avec l’accord de Pretoria, l’Éthiopie tentait de stabiliser ses régions. Un processus de désarmement et de réintégration des combattants avait été mis en place, mais il avançait lentement et la milice Fano refusait de déposer les armes. Le FLPT s’était scindé en deux factions rivales, compliquant la pacification. Dans ce contexte, l’Érythrée avait déjà été soupçonnée de soutenir certains groupes pour déstabiliser l’Éthiopie, exploitant les divisions internes et la fragilité post-conflit.
Le différend autour du port d’Assab accentue également les tensions. L’Éthiopie revendique un accès à ce port stratégique de la mer Rouge, ce qui exacerbe les hostilités diplomatiques et militaires. Des experts internationaux alertent sur un risque croissant de conflit ouvert, soulignant la mobilisation présumée des forces érythréennes et les achats d’armes non vérifiés. Les conditions humanitaires dans le Tigré restent critiques, avec près de 878.000 personnes déplacées internes, ce qui rend tout affrontement supplémentaire particulièrement dangereux. Source
Kinshasa intensifie la traque des gangs Kulunas dès cette semaine
La semaine dernière, la police de Kinshasa a organisé une grande parade au stade des Martyrs pour annoncer l’intensification de la traque des gangs Kulunas. Cette opération, baptisée « Kanga Kanga », a mobilisé un millier de policiers pour renforcer le contrôle des quartiers où agressions et cambriolages se multiplient. Depuis plus d’un mois, les interventions avaient donné des résultats mitigés, laissant les autorités chercher de nouvelles stratégies.
Les forces de l’ordre expliquaient que la multiplication des braquages et des violences de rue traduisait un problème enraciné depuis plusieurs années. Les Kulunas avaient prospéré dans certains quartiers en marge de la surveillance policière, profitant de zones de non-droit et d’une population souvent désarmée face à l’insécurité. L’opération actuelle se distingue par des descentes de proximité, maison par maison, quartier par quartier, afin de localiser et neutraliser les membres des bandes les plus actives.
Le chef de la police, Israel Kantu, a détaillé les instructions à un millier de policiers mobilisés, insistant sur la nécessité de restaurer l’ordre avant les fêtes de fin d’année. Cependant, cette promesse de fermeté suscite des inquiétudes. Les organisations de la société civile craignent des abus et des arrestations arbitraires et annoncent une surveillance étroite du déroulement de l’opération. Source
Yémen : la guerre des tunnels intensifie le conflit malgré un front affaibli
La semaine dernière, des combats acharnés ont éclaté dans le nord du Yémen, où les Houthis ont intensifié l’usage des tunnels militaires. Depuis plusieurs mois, l’armée régulière yéménite apparaissait fragilisée, subissant le désengagement progressif de ses soutiens extérieurs et une organisation interne limitée. Les affrontements récents montrent que la douzième année de conflit s’enlise dans une impasse, malgré les tentatives de stabilisation par les forces loyalistes. Les Houthis, eux, continuent de consolider leurs positions en profondeur, utilisant un réseau souterrain difficile à neutraliser.
Selon des observateurs sur place, l’armée régulière souffre d’un manque de coordination et de matériel, accentuant la vulnérabilité des régions frontalières. Historiquement, le front loyaliste avait souvent tenté de contre-attaquer, mais les avancées restaient limitées, alimentant un cycle de violence répétitive. Ce contexte a entraîné une multiplication des incidents ponctuels, avec des pertes humaines et matérielles importantes des deux côtés.
Les analystes soulignent que la guerre des tunnels n’est pas seulement tactique : elle reflète un conflit politique prolongé, où aucune négociation durable ne semble possible. La fragilité des alliances et le retrait progressif des partenaires extérieurs compliquent la stabilisation, rendant improbable un dénouement rapide. Dans ce cadre, les opérations récentes illustrent l’ampleur des défis militaires et humanitaires encore présents dans la région. Source
