Syrie : Ahmed al-Charaa promet justice pour les 973 civils tués
Le chef d’État syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, a réagi dimanche soir aux exactions commises contre la minorité alaouite. Ces violences surviennent après une attaque meurtrière visant des forces de sécurité le 6 mars. Al-Charaa a promis de poursuivre les responsables de l’effusion de sang. L’ONU et plusieurs capitales ont condamné ces tueries, appelant les autorités syriennes à y mettre fin.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 973 civils ont été tués. Ces chiffres incluent des femmes et des enfants, victimes de meurtres, d’exécutions sommaires et d’opérations de nettoyage ethnique. Les violences ont débuté le 6 mars, lorsque des partisans de Bachar al-Assad ont attaqué des forces de sécurité à Jablé, près de Lattaquié. Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces voisines pour soutenir les opérations contre les pro-Assad.
Ahmed al-Charaa a annoncé la formation d’une commission d’enquête indépendante. Cette commission identifiera les responsables des exactions et les traduira en justice. «Nous demanderons des comptes sans indulgence», a-t-il déclaré. Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad Al-Chaibani, a assuré que le gouvernement protège toutes les confessions de manière égale.
Al-Charaa, ancien chef du groupe islamiste HTS, dirige un pays déchiré par la guerre civile. Il cherche à obtenir le soutien de la communauté internationale et à rassurer les minorités. Le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X, a souligné que les massacres ont également visé des chrétiens innocents. L’administration autonome kurde et le chef de la diplomatie israélienne ont condamné ces pratiques.
Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’envoi de renforts à Qadmous. Les forces de sécurité traquent les derniers fidèles à l’ancien régime. Des affrontements violents ont été rapportés à Taanita, où de nombreux criminels de guerre ont fui. À Damas, les forces de sécurité ont dispersé un sit-in de protestation contre les tueries. Source
La Corée du Nord menace de guerre en cas de tir accidentel
La Corée du Nord a lancé un avertissement sévère ce lundi 10 mars 2025. Le pays a mis en garde contre le risque d’un conflit déclenché par un simple « tir accidentel ». Cette déclaration fait suite aux exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les États-Unis. Le 6 mars, l’armée de l’air sud-coréenne avait accidentellement bombardé un village sur son propre territoire. En réponse, la Corée du Nord a tiré plusieurs missiles balistiques non identifiés, selon l’armée sud-coréenne.
Ces lancements coïncident avec le début des exercices militaires annuels entre la Corée du Sud et les États-Unis. Pyongyang critique vivement ces manœuvres, affirmant qu’elles augmentent le risque de guerre. Parallèlement, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a inspecté un chantier de sous-marin à propulsion nucléaire. Il a exprimé sa volonté de renforcer radicalement les forces navales de son pays.
L’agence de presse d’État KCNA a rapporté que Kim Jong Un a été informé de la construction d’un sous-marin nucléaire lanceur de missiles guidés stratégiques. Ce projet fait partie des initiatives majeures de l’armée nord-coréenne. Le dirigeant a souligné que la capacité de défense maritime du pays serait pleinement déployée dans toutes les eaux nécessaires, sans aucune limitation.
Ces développements montrent que la Corée du Nord poursuit son programme militaire ambitieux, malgré les sanctions internationales. La tension avec Washington et Séoul reste vive. Les actions de Pyongyang semblent viser à renforcer sa position dans les négociations futures. Source
La Russie de Poutine : Une Menace pour l’Europe ?
Pays baltes, Moldavie, Roumanie, Pologne… Quels sont les objectifs de la Russie après la guerre en Ukraine ? Emmanuel Macron a insisté : « Qui peut croire que la Russie d’aujourd’hui s’arrêtera à l’Ukraine ? ». De nombreuses capitales occidentales alertent sur une possible guerre en Europe avant la fin de la décennie.
L’alerte est grave. Emmanuel Macron a sensibilisé les Français aux bouleversements géopolitiques actuels. Il a souligné que la Russie est devenue une menace pour la France et l’Europe. Plusieurs pays européens ont multiplié les mises en garde. Après le conflit en Ukraine, Vladimir Poutine aurait de nouveaux desseins belliqueux vers l’Ouest.
Une note confidentielle de l’armée allemande, dévoilée par le journal Bild, anticipait une offensive russe sur le front est de l’Otan dès l’été 2025. Plusieurs services de renseignement ont étayé cette thèse. Un rapport estonien estimait qu’un conflit avec l’Otan est probable au cours de la prochaine décennie. Le patron des services d’espionnage allemands, Bruno Kahl, a assuré que les forces armées russes seront en mesure de mener une attaque contre l’Otan dès la fin de cette décennie.
Les services de renseignement danois ont évoqué une « guerre à grande échelle » menée par la Russie d’ici 2030. Ces scénarios sont crédibles, car l’attitude de Donald Trump fragilise le front occidental contre Moscou. Le Kremlin n’a pas attendu pour justifier les craintes des pays redoutant un nouveau conflit mondial. En novembre, les députés russes ont validé une envolée de 30% des dépenses militaires pour 2025.
Le budget militaire russe avait déjà explosé de 70% en 2024 par rapport à 2023. Depuis 2022, le Kremlin a réorienté son économie vers l’effort de guerre. L’État développe son complexe militaro-industriel, recrutant des centaines de milliers de nouveaux employés. Cette stratégie a toutefois tiré l’inflation à la hausse. Source
Pourparlers à Doha : Israël coupe l’électricité à Gaza
Une délégation israélienne se rendra à Doha lundi 10 mars 2025 pour des négociations cruciales. Ces discussions visent à prolonger le cessez-le-feu à Gaza, un enjeu majeur entre les belligérants. Le gouvernement israélien a confirmé l’envoi de sa délégation au Qatar, à l’invitation des médiateurs soutenus par les États-Unis. L’objectif est de faire avancer les négociations.
Les négociateurs du Hamas, dirigés par Mohammed Darwish, sont arrivés dimanche à Doha après plusieurs réunions au Caire. L’envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler, a évoqué un accord potentiel pour leur libération dans les semaines à venir. Il a qualifié ses récentes discussions avec le Hamas de « très utiles ». Boehler a également exprimé sa compréhension de l’inquiétude d’Israël face à ces contacts directs.
Parallèlement, Israël a annoncé la coupure de l’électricité à Gaza. Le ministre de l’énergie, Eli Cohen, a signé l’ordre d’arrêter immédiatement l’approvisionnement. Cette décision intervient une semaine après la suspension de l’aide humanitaire. Cohen a justifié cette mesure par la nécessité de faire pression sur le Hamas pour libérer les otages. Il a également affirmé que tous les moyens seront utilisés pour assurer que le Hamas ne soit plus présent à Gaza après la guerre.
Le Hamas a vivement réagi, dénonçant un « chantage inacceptable ». Une membre du bureau politique du mouvement a condamné la décision israélienne. Elle a accusé Israël de priver Gaza de nourriture, de médicaments et d’eau. La situation reste tendue, avec des accusations mutuelles de violation de l’accord de trêve. Source
Kinshasa : 5 millions de dollars pour la tête des leaders du M23
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a mis à prix les têtes de plusieurs dirigeants du M23. Ce groupe armé a récemment pris le contrôle de deux grandes villes de l’est du pays. Le ministère de la Justice offre une récompense de cinq millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation de ces figures clés.
Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga sont les principaux visés par cette prime. Nangaa, ancien président de la Commission électorale de la RDC, est une figure de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), une coalition politico-militaire liée au M23. Bisimwa et Makenga, respectivement président et chef militaire du M23, ont été condamnés à mort par contumace en août dernier.
Le communiqué du ministère précise également une prime de quatre millions de dollars pour l’arrestation de leurs complices en fuite et d’autres individus recherchés. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre le M23, soutenu par environ 4.000 soldats rwandais selon des experts de l’ONU. Depuis fin 2021, le groupe a repris les armes contre Kinshasa, s’emparant de vastes territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Une offensive récente a permis au M23 de capturer Goma et Bukavu, chefs-lieux des deux provinces. L’est de la RDC est ravagé par des conflits et des atrocités depuis trois décennies, entraînant une grave crise humanitaire. Source
Conflits au Soudan : Nouveaux Massacres au Darfour
La guerre civile au Soudan s’intensifie, avec des attaques ciblées contre les communautés non arabes au Darfour. Les forces arabes, soutenues par des milices locales, mènent des raids dévastateurs dans cette région périphérique. Les tensions ethniques, exacerbées par des décennies de conflits, atteignent un point critique.
En 2009, Arbab, un homme de 35 ans, conduisait un pick-up dans la province du Darfour Nord. Il faisait partie d’un convoi rebelle venu du Tchad. Le véhicule, couvert de boue pour se camoufler, contrastait avec l’uniforme impeccable d’Arbab. Le convoi tentait d’échapper aux avions de chasse de l’armée soudanaise, qui les bombardaient sans relâche.
Ces attaques aériennes visent à déstabiliser les rebelles et à affaiblir leur capacité de résistance. Les civils, pris entre deux feux, subissent les conséquences dramatiques de ce conflit. Les villages sont pillés, les maisons brûlées, et les habitants fuient pour sauver leur vie.
Les Nations Unies et plusieurs ONG ont condamné ces violences. Elles appellent à une intervention internationale pour protéger les populations civiles. Cependant, les efforts diplomatiques restent insuffisants face à l’escalade de la violence.
Les témoignages des survivants sont poignants. Ils décrivent des scènes de désolation et de terreur. Les enfants, les femmes et les personnes âgées sont les plus vulnérables. Les besoins humanitaires sont immenses, mais l’accès aux zones de conflit est extrêmement limité.
La communauté internationale doit agir de toute urgence. Il est crucial de mettre en place des corridors humanitaires et de renforcer les missions de maintien de la paix. La stabilité du Soudan est en jeu, et avec elle, celle de toute la région. Source
Ces crises montrent à quel point la paix mondiale est fragile. Les enjeux sont considérables, et les solutions semblent encore lointaines. Quelle sera la prochaine étape ? L’avenir nous le dira.
N’hésitez pas à laisser un commentaire pour partager votre avis sur ces situations complexes.