Saviez-vous que la couleur des célèbres Pages Jaunes tient à un simple accident ? C’est au cœur des États-Unis, en 1883, qu’un imprimeur du Wyoming, confronté à une pénurie de papier blanc, fit un choix improvisé qui marquera l’histoire de l’annuaire. Faute de mieux, il utilisa du papier jaune, le seul disponible dans son atelier. Ce choix contraint, loin d’être anodin, transforma l’apparence de son ouvrage. Rapidement, ce papier coloré attira l’œil des utilisateurs et permit de distinguer cet annuaire des autres documents imprimés.
Cette solution de fortune, née d’une urgence logistique, devint un atout commercial. L’idée fit son chemin. L’année suivante, le même imprimeur décida de reconduire l’expérience volontairement. Son succès visuel ne passa pas inaperçu. L’usage du jaune fut adopté par d’autres imprimeurs, d’abord aux États-Unis, puis dans plusieurs pays, dont la France. L’originalité colorée, qui ne répondait au départ à aucune stratégie de marketing, s’imposa peu à peu comme une norme mondiale.
Les Pages Jaunes devinrent un repère visuel évident dans l’univers de la communication téléphonique. À une époque où les numéros s’imprimaient et se consultaient sur papier, la couleur facilitait l’identification de l’annuaire professionnel dans les foyers. En quelques années, le jaune s’ancre dans l’imaginaire collectif comme synonyme de services, d’artisans et de proximité.
Aujourd’hui encore, malgré la transition numérique, cette couleur continue d’évoquer un monde où le papier dominait la transmission d’informations. Une teinte issue d’un oubli logistique, devenue un marqueur international. Source
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