Des cas en hausse et une nouvelle souche détectée en France
Depuis le début de l’année 2025, les autorités sanitaires françaises observent une recrudescence de cas de mpox, anciennement appelée variole du singe. Alors que la souche européenne (clade IIb) circulait déjà à bas bruit depuis 2022, un cas inédit du clade I, plus virulent, a été identifié début 2025 en Bretagne. Ce nouveau signal épidémiologique appelle à une vigilance accrue.
Une circulation discrète mais persistante du virus
En 2024, 215 cas de mpox de clade IIb ont été recensés en France. En 2025, entre janvier et début mars, 23 cas supplémentaires ont été signalés. Tous concernent des hommes adultes, principalement âgés de 25 à 44 ans, et vivant majoritairement en Île-de-France. Le plus souvent bénins, ces cas n’ont nécessité qu’une seule hospitalisation liée à des complications cutanées. Fait marquant : la majorité des personnes atteintes n’ont pas voyagé à l’étranger, confirmant ainsi une transmission locale du virus.
L’apparition du clade I, une évolution préoccupante ?
Détecté jusqu’ici uniquement en Afrique centrale, le clade I du mpox fait l’objet d’une alerte mondiale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a même déclaré une urgence de santé publique internationale. En France, un premier cas du sous-clade Ib a été identifié en Bretagne début 2025. La personne infectée n’avait pas voyagé mais était en contact avec des individus revenant d’Afrique. D’autres cas sporadiques ont été signalés en Allemagne, au Royaume-Uni, en Suède et en Belgique.
Une transmission interhumaine facilitée
Le mpox se transmet principalement par contact direct avec une personne infectée, souvent lors de rapports sexuels. Le virus peut aussi se transmettre par des lésions, des muqueuses ou encore des objets contaminés. Par ailleurs, la transmission zoonotique — de l’animal à l’humain — reste possible, notamment via certains rongeurs.
Symptômes connus, guérison possible
Les personnes infectées développent généralement des symptômes en quelques jours : fièvre, fatigue, ganglions gonflés et une éruption cutanée douloureuse. Des vésicules ou pustules apparaissent sur le visage, les paumes, les pieds ou les muqueuses. La maladie guérit spontanément en deux à quatre semaines. Les formes graves concernent principalement les personnes immunodéprimées.
Des mesures de surveillance renforcées
La mpox est désormais une maladie à déclaration obligatoire en France. Chaque cas est suivi, et un contact-tracing systématique est mis en place pour identifier les personnes exposées. Le centre national de référence des orthopoxvirus analyse chaque échantillon pour suivre l’évolution génétique du virus.
La vaccination, un outil clé de prévention
Plus de 200 centres de vaccination sont mobilisés en France. La vaccination est gratuite et recommandée pour les personnes à haut risque : hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), personnes trans, travailleurs du sexe, et voyageurs immunodéprimés. Elle peut aussi être proposée après un contact à risque, idéalement dans les quatre jours.
Risque faible pour la population générale
Les autorités estiment que le risque reste faible pour l’ensemble de la population. Toutefois, il est modéré à élevé pour certains groupes. L’apparition de cas sporadiques n’est pas alarmante en soi, mais confirme que le système de surveillance français fonctionne efficacement.
Vigilance ciblée, mais pas d’alarme généralisée
Si la situation ne justifie pas une panique, elle appelle à une vigilance sanitaire continue. La détection du clade I en France souligne l’importance d’une réponse rapide et ciblée. La prévention, la vaccination et la transparence restent les meilleurs remparts contre une propagation plus large du mpox.
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