Face à un record historique d’expulsions locatives en 2024, le gouvernement tente d’enrayer une spirale devenue sociale. Plus de 24 500 ménages ont été forcés de quitter leur logement, en hausse de 29 %. Les causes sont identifiées : inflation persistante, précarisation de l’emploi et répercussions post-Covid. Cette explosion des départs forcés a déclenché une réaction politique portée par la ministre Valérie Létard.
Son objectif ? Intervenir en amont, avant que les retards de paiement ne se transforment en ordres d’expulsion. Pour cela, l’Observatoire national des impayés de loyers, créé en 2021, a été relancé. Sa mission : fournir des indicateurs clairs pour repérer les foyers en difficulté et proposer des solutions concrètes. Lors de sa réunion du 5 mai 2025, la ministre a affirmé vouloir renforcer l’accompagnement social des locataires en danger.
Chaque année, 1,5 million de ménages font face à des impayés. Pour la plupart, ces difficultés sont temporaires : perte d’emploi, divorce, maladie. Trop souvent, ces accidents de vie basculent en procédures judiciaires. Le gouvernement entend éviter ce glissement grâce à des médiations précoces et une collaboration renforcée entre locataires, propriétaires et services sociaux.
La trêve hivernale (1er novembre au 31 mars) freine temporairement les expulsions. Mais dès avril, elles repartent de plus belle. D’où l’urgence d’imaginer un système plus fluide et humain. L’exécutif envisage des ajustements pour adoucir cette sortie brutale de trêve. Le but est clair : prévenir, et non punir.
Cette série de mesures suffira-t-elle à inverser la tendance ? Le défi est immense. Les locataires, les bailleurs et les associations attendent des résultats concrets. Et vous, que pensez-vous de ces nouvelles mesures ? Partagez votre avis dans les commentaires.