Le gouvernement français a confirmé en avril 2025 la révision de sa Stratégie nationale hydrogène. Cette mise à jour marque une nouvelle étape pour consolider la souveraineté industrielle du pays tout en accélérant la décarbonation de ses filières clés. L’initiative s’inscrit dans le plan France 2030 et bénéficie d’un investissement public de 15 milliards d’euros destinés à l’innovation énergétique et technologique.
Depuis 2020, la France voulait déjà devenir une puissance de référence dans la filière hydrogène. Cette ambition se concrétisait par la création d’usines d’électrolyseurs, la formation de hubs territoriaux et le soutien à des projets comme Masshylia en Provence ou Gen’Hy en Bourgogne-Franche-Comté. L’hydrogène y était perçu non seulement comme un carburant d’avenir mais aussi comme un levier stratégique pour réduire la dépendance énergétique et renforcer la compétitivité industrielle nationale.
Les nouveaux objectifs fixent désormais une capacité de production de 4,5 GW d’ici 2030 et 8 GW à l’horizon 2035. Ils prévoient environ 500 km de canalisations reliant les grands pôles industriels, notamment au Havre, à Fos-Marseille et à Dunkerque. Cette infrastructure vise à fournir de l’hydrogène bas-carbone aux industries lourdes et aux transports à fort impact carbone.
L’État soutient également le développement des carburants synthétiques pour l’aviation et le maritime, ainsi que la conversion des véhicules utilitaires à l’hydrogène. La France veut ainsi allier indépendance énergétique et transition écologique en misant sur une filière durable, capable de créer des emplois tout en décarbonant ses secteurs stratégiques.
L’hydrogène français pourra-t-il vraiment garantir notre souveraineté industrielle ?
