ADN récréatifs et justice : vers une révolution encadrée ?

Lundi, Gérald Darmanin a annoncé son intention d’autoriser l’usage de la généalogie génétique pour résoudre les affaires non élucidées, lors d’une visite au pôle « cold cases » de Nanterre. Le ministre de la Justice veut introduire cette mesure dans une loi prévue pour janvier 2026, afin de permettre aux magistrats d’utiliser les bases ADN américaines issues de tests récréatifs, actuellement illégaux en France.

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Cette idée n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, des juristes et enquêteurs plaidaient pour exploiter les millions de profils déposés volontairement sur des plateformes comme 23andMe, souvent utilisées pour retracer ses origines familiales. Gérald Darmanin estimait que plus de 30 dossiers anciens pourraient enfin avancer grâce à cette méthode.

Mais la mesure divise. Si les magistrats du pôle « cold cases » saluent « une avancée » qui sécuriserait juridiquement leurs pratiques, des avocats et experts en protection des données appellent à la prudence. Cette utilisation d’ADN privés devrait être strictement limitée aux crimes graves – meurtres, viols, enlèvements – et soumise au contrôle d’un juge.

Une évolution qui relance le débat entre attentes des familles de victimes et respect des libertés individuelles. Le gouvernement devra convaincre que cette ouverture ne transformera pas la généalogie génétique en outil de surveillance généralisée.

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