Mercredi, à Linköping, Volodymyr Zelensky a signé une lettre d’intention avec le premier ministre suédois Ulf Kristersson pour l’achat de 100 à 150 avions de chasse Gripen. L’accord, conclu au siège du constructeur Saab, ouvre la voie à la constitution d’une nouvelle armée de l’air ukrainienne, modernisée et intégrée aux standards européens.
Depuis plusieurs mois, Kiev envisageait cette coopération. Déjà en mai, le ministère ukrainien de la Défense avait exprimé son intérêt pour le Gripen. Cet appareil de conception suédoise, réputé pour sa polyvalence et sa capacité à opérer depuis des pistes courtes, correspond aux besoins d’un pays en guerre cherchant à disperser ses bases aériennes et à limiter sa vulnérabilité face aux frappes russes.
Ce choix a aussi une portée politique. En signant cette entente, Stockholm confirme son engagement stratégique envers Kiev, à l’heure où la guerre s’enlise et où les livraisons de F-16 occidentaux tardent. Pour la Suède, le Gripen devient un symbole d’autonomie industrielle et de solidarité européenne.
Les discussions maintenant ouvertes porteront sur le financement de cette acquisition, évaluée à plus de 10 milliards de dollars. Une piste évoquée consiste à mobiliser une partie des avoirs russes gelés. La formation des pilotes ukrainiens, déjà amorcée, montre que cette collaboration s’inscrit dans la durée.
