Nicolas Sarkozy a franchi ce mardi matin les portes de la prison de la Santé, à Paris. Escorté sous haute sécurité depuis son domicile du 16ᵉ arrondissement, l’ancien président de la République a commencé l’exécution de sa peine de cinq ans de prison, dont deux fermes, pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. C’est une première en France : jamais un ancien chef d’État n’avait été incarcéré dans ces conditions.
Depuis plusieurs jours, ses proches dénonçaient une décision jugée « injuste », tandis que Nicolas Sarkozy assurait sur le réseau X qu’on « enfermait un innocent ». L’intéressé n’a pas pris la parole à son arrivée, mais il avait fustigé lors du verdict une « haine » qu’il disait subir de certains magistrats. Son entourage confirme qu’il fera face à « trois semaines à un mois » de détention, le temps que la cour d’appel examine sa demande de mise en liberté déposée dès ce matin.
Depuis 2011, date à laquelle les soupçons de financement libyen avaient émergé, Nicolas Sarkozy dénonçait une procédure politique. À droite, les soutiens se sont multipliés, dénonçant un « mandat de dépôt brutal ». Mais pour les juges, la gravité des faits justifiait une exécution immédiate de la peine, considérée comme nécessaire pour préserver la confiance des citoyens envers leurs institutions.
Les avocats de l’ancien président ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le combat judiciaire.
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