Nosferatu : l’ombre volée de Dracula

En 1922, le public berlinois découvre Nosferatu, eine Symphonie des Grauens, un film muet terrifiant signé Friedrich Wilhelm Murnau. Ce comte Orlock, spectre blafard hantant Brême, n’est autre que la première incarnation du comte Dracula à l’écran. Pourtant, le réalisateur n’avait jamais obtenu les droits du roman de Bram Stoker.

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Depuis plusieurs années, Murnau rêvait d’adapter cette œuvre gothique publiée en 1897. Faute de moyens et face au refus de Florence Stoker, veuve de l’écrivain, la société Prana-Film choisit de contourner l’interdiction. Le nom du vampire devint Orlock, le titre s’éloigna de Dracula, et quelques détails furent modifiés. Mais le scénario restait une adaptation directe du roman.

En 1925, après un long procès, la justice allemande ordonna la destruction de toutes les copies pour plagiat. La plupart furent brûlées, mais quelques copies survécurent en secret. Elles permirent au mythe de renaître dans les années 1930 aux États-Unis, avant de retrouver son statut culte. L’histoire de Nosferatu révèle ainsi l’origine perdue et troublée du vampire moderne, à la fois double et héritier du Dracula de Stoker.

Le film ressurgit aujourd’hui comme une pièce essentielle du patrimoine cinématographique, inspirant des générations d’auteurs et de cinéastes, de Werner Herzog à Robert Eggers. Et si Nosferatu n’était pas seulement une pâle copie, mais l’ombre nécessaire de Dracula ?

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