Un vent de contestation souffle sur Tesla. Début octobre, plusieurs groupes d’actionnaires et responsables politiques américains ont appelé à rejeter la proposition de rémunération colossale de 1 000 milliards de dollars offerte à Elon Musk. Ce plan, soumis au vote lors de l’assemblée générale du 6 novembre, offrirait au patron de Tesla jusqu’à 12 % du capital du constructeur sur dix ans, à condition d’atteindre des objectifs financiers et industriels considérables.
Derrière la polémique, se cache une inquiétude croissante autour de la gouvernance. Les contestataires estiment que le conseil d’administration agit davantage pour conserver Musk « à tout prix » que pour protéger les intérêts des investisseurs. Plusieurs États américains, dont New York et le Colorado, soutiennent cette opposition, estimant qu’une telle somme alimenterait un déséquilibre entre pouvoir individuel et contrôle actionnarial.
Depuis des mois, Tesla cherchait à regagner la confiance des marchés après une année chaotique marquée par des retards industriels et un recul des ventes en Europe. Ce plan de rémunération, présenté comme un moyen de « fidéliser Elon Musk et stimuler la création de valeur », illustre la tension entre ambition économique et responsabilité sociale.
En parallèle, le patron de Tesla a tenté d’apaiser les critiques en achetant pour un milliard de dollars d’actions de son entreprise, affichant sa confiance dans le futur du groupe. Le vote qui se profile promet un test décisif pour la gouvernance du géant américain des véhicules électriques.
