Le Premier ministre Sébastien Lecornu a évité de peu la chute du gouvernement ce jeudi 16 octobre à l’Assemblée nationale, où deux motions de censure déposées par La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN) ont été rejetées. La première motion, initiée par LFI, a recueilli 271 voix, soit 18 voix de moins que la majorité requise de 289 pour renverser le gouvernement. La seconde, déposée par le RN et soutenue partiellement par l’UDR, a aussi été rejetée, obtenant seulement 144 voix. Ces résultats laissent Lecornu en poste mais soulignent les tensions politiques persistantes autour du projet de budget et la réforme des retraites.
Ce refus de censure intervient après des mois d’oppositions intenses, alors que la France insoumise voulait sanctionner un gouvernement jugé incapable de répondre aux attentes sociales. La manœuvre du Premier ministre consistant à proposer une suspension de la réforme des retraites jusqu’en janvier 2028 a réussi à diviser la gauche, certains députés socialistes ayant accepté de ne pas voter la censure. Le Rassemblement national, de son côté, fustige le projet de budget et promet de rester ferme dans son opposition.
Au-delà de l’épisode parlementaire, cette séquence souligne la volonté du gouvernement de maintenir une stabilité politique nécessaire pour mener à bien ses réformes, malgré la remise en cause régulière par plusieurs groupes d’opposition. Sébastien Lecornu a rapidement repris le travail, indiquant que les débats budgétaires allaient maintenant pouvoir commencer. Le pays reste cependant dans une phase d’incertitude notable qui pourrait influencer les prochains mois politiques.
