Offre conjointe historique de rachat sur SFR : vers un bouleversement des télécoms ?

Orange, Bouygues Telecom et Free ont déclenché un séisme dans le secteur français des télécoms lundi soir en déposant une offre conjointe non engageante pour acquérir la majorité des activités de SFR auprès d’Altice France, valorisées à 17 milliards d’euros. Destinée à redéfinir la carte concurrentielle, la transaction viserait à maintenir la qualité de service pour les abonnés, tout en renforçant les investissements dans les réseaux haut débit, la cybersécurité et l’intelligence artificielle.

Climatisation : iNNi.fr renforce son service d’entretien au Pradet et à Carqueiranne

Ce rapprochement n’est pas une surprise totale : depuis plusieurs mois, en coulisse, les discussions allaient bon train sur une recomposition du marché, motivées par l’érosion des marges financières et la nécessité de mutualiser les investissements technologiques. Déjà, depuis l’arrivée de Free en 2012, la concurrence accrue pesait sur les équilibres économiques. L’endettement massif d’Altice, la maison-mère de SFR, laissait augurer une cession possible, tout comme la restructuration du groupe entamée début octobre.

La répartition des actifs serait lisible : Bouygues Telecom obtiendrait près de 43 %, Free un tiers, Orange le reste. Bouygues reprendrait la majorité du segment B2B et le mobile en zones peu denses, tandis que la clientèle grand public serait partagée. L’opération s’annonce comme la plus importante réorganisation depuis plus d’une décennie sur le marché hexagonal, conditionnée au feu vert des autorités et des représentants du personnel.

Les prochains mois s’annoncent décisifs. La parole est désormais à Patrick Drahi, propriétaire d’Altice, et aux régulateurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *