Frontières en feu, vies brisées : quand la guerre frappe sans avertir

Ukraine : pourquoi les frappes russes sur le réseau électrique font craindre l’hiver

Depuis plusieurs semaines, la Russie intensifie ses attaques contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Lundi, le ministère de l’Énergie de Kiev a confirmé des coupures d’urgence dans sept régions. Kharkiv, Soumy, Poltava, Donetsk et Dnipropetrovsk figurent parmi les zones touchées. Les frappes visent délibérément le réseau électrique, fragilisant l’approvisionnement avant l’arrivée de l’hiver.

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Le gouvernement ukrainien tire la sonnette d’alarme. Les températures chutent, la consommation électrique grimpe, et les centrales solaires peinent à produire sous un ciel couvert. Ukrenergo, l’opérateur national, appelle la population à réduire sa consommation. Éteindre les appareils superflus, éviter de brancher plusieurs appareils gourmands simultanément : chaque geste compte. La semaine dernière, une vague d’attaques avait déjà plongé plus de 800 foyers de Kiev dans le noir. Neuf autres régions avaient subi des coupures massives.

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, s’est rendue à Kiev lundi. Elle y a rencontré son homologue ukrainien, Andriï Sybiga. La question de la résilience énergétique dominait l’ordre du jour. Depuis 2022, Moscou cible systématiquement les infrastructures critiques en période hivernale. L’objectif ? Affaiblir le moral des Ukrainiens, les priver de chauffage, d’eau et d’électricité. Les autorités locales multiplient les appels à la solidarité internationale. Des générateurs, des transformateurs et des systèmes de secours sont urgents. Source

RDC : 19 civils égorgés par les rebelles ADF, l’est du pays sous le choc

Dans la nuit de dimanche 12 à lundi 13 octobre, le village de Mukondo, en République démocratique du Congo, a été la cible d’une attaque sanglante. Les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’État islamique, ont égorgé au moins 19 personnes. Parmi les victimes, seize civils et un militaire congolais ont été identifiés. Les assaillants ont également incendié des maisons et des boutiques, provoquant un déplacement massif des habitants.

L’est de la RDC reste plongé dans un cycle de violences depuis trois décennies. Malgré la présence de militaires ougandais déployés depuis 2021 dans le cadre de l’opération « Shujaa », les ADF continuent de semer la terreur. Ces rebelles, dispersés en petits groupes, ciblent délibérément des civils sans défense. Ils se replient ensuite dans les forêts denses de la région avant l’arrivée des renforts, rendant toute riposte difficile.

Les autorités locales avaient pourtant été alertées. « Il y a eu des signaux, mais ils n’ont pas été pris au sérieux », regrette Kambale Maboko, président de la société civile locale. Le bilan est lourd : des vies brisées, des familles déchirées, et une population livrée à la peur. Les ADF, responsables de plus de 180 morts depuis juillet, agissent en toute impunité. Source

Thaïlande-Cambodge : quatre exigences pour une paix sous tension

La Thaïlande pose ses conditions avant toute négociation avec le Cambodge. Alors que Donald Trump souhaite présider la signature d’un accord de paix, Bangkok exige des gestes concrets de Phnom Penh. Pourquoi une telle fermeté ? Les tensions entre les deux pays s’enracinent dans des conflits frontaliers persistants et une cybercriminalité galopante.

Le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, a clairement énoncé quatre préalables. Le Cambodge doit retirer ses troupes et ses armes lourdes des zones frontalières. Il doit aussi expulser les colons cambodgiens installés illégalement en Thaïlande. La répression des opérations frauduleuses, notamment les centres d’appels criminels, figure parmi les priorités. Enfin, une coopération totale pour le déminage de la frontière s’impose.

Ces exigences ne sont pas anodines. Selon l’ONUDC, le Cambodge abrite des réseaux de cybercriminalité parmi les plus actifs au monde. Des milliers de Thaïlandais, kidnappés et torturés, sont forcés d’escroquer leurs proches. Les familles ruinées et les victimes traumatisées en Thaïlande réclament justice. Trump, pressé de sceller un accord, semble ignorer ces réalités complexes.

La Maison Blanche a même précisé que les responsables chinois seraient exclus des cérémonies officielles du sommet de l’ASEAN. Un détail qui en dit long sur les enjeux géopolitiques. Rangsiman Rome, député du Parti populaire, rappelle que ce conflit ne se résume pas à une simple querelle. Il interroge : qui a violé la souveraineté de l’autre en premier ? Qui a tiré les premiers coups de feu mortels ?

Les conditions thaïlandaises paraissent difficiles à remplir. Les actions cambodgiennes contre les centres d’appels restent jugées insuffisantes. Un accord de paix lors du sommet de l’ASEAN semble donc improbable. La Thaïlande, déterminée à défendre ses intérêts, refuse de céder à la précipitation. Source

Birmanie : l’armée frappe une fête bouddhiste, des dizaines de morts

Lundi 6 octobre, une foule rassemblée pour célébrer la fête des Lumières et protester contre la junte a été bombardée par l’armée birmane. Les bilans divergent, mais les témoignages convergent : des dizaines de civils, dont des enfants, ont péri sous les bombes.

Des milliers de personnes s’étaient réunies à Chaung U, dans le centre du pays, pour marquer la fin du carême bouddhiste. Vers 19 heures, un parapente motorisé a survolé la foule avant de larguer deux engins explosifs. « Les gens tenaient des bougies, puis ils gisaient en morceaux », raconte une organisatrice sous couvert d’anonymat. Elle décrit des scènes insoutenables : des corps déchiquetés, des membres éparpillés, des funérailles improvisées dès le lendemain.

Un témoin confirme : « Nous avons vu le parapente, puis les bombes sont tombées. » Neuf de ses amis ont été enterrés mardi. Les images des funérailles et les récits des survivants peignent l’horreur d’une répression aveugle. Amnesty International, dans un communiqué, évoque entre 17 et 40 morts, selon les sources. L’ONG dénonce une attaque nocturne ciblant délibérément des civils, dans un contexte où l’armée, dirigée par le général Min Aung Hlaing, agit en toute impunité.

« La communauté internationale a tourné le dos à la Birmanie », alerte Joe Freeman, chercheur pour Amnesty. Pourtant, les crimes de guerre se multiplient, profitant de l’indifférence générale. Les habitants de Chaung U, eux, continuent de ramasser des lambeaux de vies brisées. Aucun commentaire n’a été obtenu de la junte. Source

Afghanistan-Pakistan : la frontière s’embrase, des dizaines de morts en une nuit

La frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan s’est transformée en champ de bataille dans la nuit de samedi à dimanche. Islamabad promet une « réponse musclée » après une opération de représailles menée par les talibans afghans. Les bilans divergent : Kaboul évoque 58 soldats pakistanais tués, tandis qu’Islamabad parle de 23 morts dans ses rangs et 200 côté afghan. Que cache cette escalade brutale ?

Tout commence samedi 11 octobre 2025. Le ministère taliban de la Défense annonce une attaque « réussie » contre les forces pakistanaises. Motif invoqué : des « violations répétées » et des frappes aériennes pakistanaises sur le sol afghan. Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans, affirme que 58 militaires pakistanais et 9 de ses combattants ont péri. Islamabad conteste ces chiffres, évoquant un bilan moins lourd, mais tout aussi sanglant.

Shehbaz Sharif, Premier ministre pakistanais, ne cache pas sa colère. « Chaque provocation recevra une réponse ferme », lance-t-il, accusant Kaboul d’héberger des « éléments terroristes ». Mohsin Naqvi, ministre de l’Intérieur, va plus loin : « L’Afghanistan joue avec le feu. » Il promet une riposte « écrasante », comparant la situation à la crise récente avec l’Inde, marquée par des échanges de missiles et des frappes de drones.

Sur le terrain, les tirs crépitent. Un journaliste de l’AFP à Khost confirme des échanges nourris. Les deux camps revendiquent la prise de postes ennemis. Les points de passage de Torkham et Spin Boldak, vitaux pour les milliers d’Afghans expulsés ces derniers mois, sont fermés. L’Iran et l’Arabie saoudite appellent à la désescalade, mais les tensions persistent.

Depuis 2021, les relations entre les deux voisins se dégradent. Islamabad accuse les talibans afghans de protéger le TTP, un groupe responsable de centaines de morts au Pakistan. En 2024, près de 1 600 personnes, majoritairement des soldats, ont péri dans ces violences. La ligne Durand, frontière contestée, cristallise les tensions. Chaque incident ravive les vieilles querelles. Source

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