Ce dimanche 12 octobre, l’espace Schengen met en place un nouveau système numérique de contrôle des entrées et sorties des voyageurs non européens. Baptisé Entry/Exit System (EES), ce dispositif remplace progressivement le tampon manuel apposé dans les passeports par un enregistrement électronique des données biométriques et personnelles. Les voyageurs concernés devront désormais se faire photographier et fournir leurs empreintes digitales lors de leur première entrée, facilitant ensuite les passages ultérieurs par une simple vérification biométrique.
Ce changement trouve ses racines dans une volonté ancienne de moderniser et sécuriser les frontières européennes. Depuis plusieurs années, l’Union européenne souhaitait renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière et la fraude à l’identité, dans un contexte de pressions accrues sur les politiques migratoires. Le système vise aussi à contrôler plus efficacement la durée des séjours, fixée à 90 jours sur 180 jours pour les ressortissants de pays tiers, tout en réduisant les files d’attente aux frontières.
Le déploiement de l’EES s’étalera jusqu’en avril 2026, impliquant progressivement ports, aéroports et gares ferroviaires dans les 29 pays de l’espace Schengen, à l’exception de l’Irlande et de Chypre. En France, ce système sera actif sur plus de 120 sites, avec des bornes de pré-enregistrement pour accélérer les contrôles. Ces mesures répondent à un besoin d’harmonisation européenne face aux flux croissants de voyageurs et aux défis sécuritaires.
Les voyageurs sont encouragés à utiliser les dispositifs de pré-enregistrement proposés afin de réduire les temps d’attente et garantir une fluidité renforcée lors des passages aux frontières.
