Le Hamas a annoncé jeudi 9 octobre 2025 la fin de la guerre avec Israël et le début d’un cessez-le-feu, après la signature d’un accord négocié notamment sous l’égide des États-Unis et de médiateurs arabes. Khalil al-Hayya, chef de la délégation du Hamas, a déclaré à la chaîne Al Jazeera avoir reçu des garanties confirmant la fin complète des hostilités. Cette annonce intervient après deux ans de conflit violent marqué par des affrontements acharnés dans la bande de Gaza.
Ce cessez-le-feu est le résultat d’une longue et complexe série de négociations, amorcées avant même cette déclaration. Le plan présenté par le président américain Donald Trump fin septembre 2025, prévoyait notamment un échange d’otages palestiniens contre des prisonniers israéliens, un retrait partiel de l’armée israélienne de Gaza et une ouverture accrue des points de passage humanitaires, sans toutefois que le Hamas accepte encore de se désarmer. Le mouvement palestinien a insisté sur le retrait total d’Israël de Gaza, tandis que le Premier ministre israélien a affirmé que son armée resterait présente dans une majorité de zones sous contrôle.
L’accord prévoit la libération d’une quarantaine d’otages israéliens en une seule fois, contre près de 2 000 détenus palestiniens, avec un délai fixé à 72 heures après la mise en œuvre du cessez-le-feu. Cette phase inaugurale ouvre la voie à un retrait progressif de Tsahal et une augmentation significative de l’aide humanitaire à Gaza. Emmanuel Macron a qualifié ce moment d’« historique » et se dit prêt à contribuer à une solution politique plus large.
Des voix restent néanmoins prudentes, notamment du côté des Houthis au Yémen, qui observent attentivement la situation avant d’affirmer un quelconque cessez-le-feu durable. L’avenir reste incertain, mais cette étape marque une pause majeure après une période d’intenses violences.
