Ce lundi matin, Sébastien Lecornu a remis sa démission de Premier ministre à Emmanuel Macron, à peine douze heures après la formation de son gouvernement. Ce départ soudain intervient après des anicroches répétées avec les partis politiques, accentuées par des menaces de censure immédiate à l’Assemblée nationale et des appels à la dissolution émis par plusieurs figures de l’opposition.
Sébastien Lecornu expliquait depuis des semaines vouloir bâtir une majorité pour adopter le budget, rencontrant régulièrement partenaires sociaux et forces politiques. Il affirmait qu’il était prêt au compromis et soulignait déjà que les partis faisaient mine de ne pas voir les avancées proposées. Mais l’attente d’un véritable choc politique autour du rejet de l’article 49.3 ne s’est pas concrétisée. Il déplorait un climat où chaque formation s’accroche à l’intégralité de son programme, sans volonté d’accepter une coalition large, écartant ainsi la possibilité de gouverner efficacement.
Face à cet échec collectif à créer une majorité stable et à l’absence de conditions nécessaires au dialogue constructif, Sébastien Lecornu a déclaré « On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies. » Rapidement, cet acte a été perçu comme une mesure de sagesse par certains membres de l’opposition, relançant les débats sur la dissolution de l’Assemblée nationale. La crise politique, quant à elle, interroge déjà sur les prochaines étapes au sommet de l’État et sur la capacité à sortir de l’impasse.
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